"Un plan canal pour tout le pays"

Il faudrait appliquer la méthodologie du "Plan Canal" à l'ensemble du territoire belge, estime Catherine De Bolle, commissaire générale de la police fédérale, dans un entretien publié par L'Echo et De Tijd mardi. Selon elle, cette "méthode intégrale permettant la collaboration entre l'administration locale, les services de prévention, le tribunal, la police locale et la police fédérale donne de bons résultats".

"Je suis convaincue que certaines communes l'appliquent depuis longtemps via le plan zonal de sécurité. (...) Pour les communes où une telle méthode n'est pas encore d'application, l'ensemble des partis doivent se réunir et en discuter. Le bourgmestre prend les commandes et la police fédérale apporte son soutien", indique-t-elle.

S'il est estimé efficace, c'est parce que "le Plan canal nous fait revenir aux bases", souligne Catherine De Bolle. "Dans tous les domaines, de l'inspection de l'aménagement urbain au contrôle des ASBL, nous vérifions que la loi est bien respectée. Nous mettons à jour les flux monétaires sous-jacents qui financent la terreur, comme le trafic de drogue".

De manière plus globale, la commissaire générale de la police fédérale se dit "partisane d'un échange structurel d'informations entre la police judiciaire fédérale de Bruxelles, l'armée et la sécurité nationale", un système qui devrait être étendu "à l'ensemble des services de la police judiciaire qui s'occupent de la terreur". Pas question cependant, pour elle, d'encore réformer la police. "Il y a déjà eu suffisamment de réformes. Une réforme supplémentaire ne résoudra pas les problèmes auxquels nous faisons face".
 

Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon a estimé de son côté encourageant que le plan canal porte ses fruits. Bien sûr ce plan peut-être appliqué ailleurs dans le pays, mais le ministre souligne que ce plan doit toujours être greffé sur des situations locales.

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