Des armes des attentats de Paris et Bruxelles se trouveraient encore en Belgique

Des armes destinées à perpétrer les attaques de Paris et de Bruxelles se trouveraient encore dans notre pays. C’est ce qui ressort de l’une des auditions du terroriste présumé Mohamed Abrini, à laquelle la rédaction de l’émission d’investigation "Pano" (VRT) a eu accès.

Mohamed Abrini a contribué aux préparatifs des attentats du 13 novembre à Paris. Il est aussi le troisième terroriste de l’aéroport de Zaventem, mieux connu sous le nom de l’homme au chapeau. Abrini ne s’était finalement pas fait exploser. Il était parvenu à prendre la fuite, avant de se faire appréhender le 8 avril dernier.

Contrairement à Salah Abdeslam, qui préfère garder le silence, Mohamed Abrini a déjà fait plusieurs déclarations, notamment concernant des caches ayant abrité des terroristes en Belgique. Le détenu a également déclaré que lui et d’autres complices se sont sentis pourchassés par la police. Le groupe a alors décidé de se scinder et de quitter la safe-house de la rue Henri Bergé à Schaerbeek. Une partie de la bande s’est rendue dans une habitation située avenue de l’Exposition à Jette.

"Le frère d’Ibrahim El Bakraoui m’y a déposé. Salah, je sais qu’il est parti vers une autre adresse pour se cacher, mais où, je ne sais pas", a déclaré Mohamed Abrini durant l’interrogatoire.

Selon lui, des messages envoyés depuis une prison les ont prévenus de nouvelles actions policières: "Nous avons quitté notre cachette à Jette, car un message venant d’une prison nous a sommés de partir parce que ça devenait trop chaud".

Des armes toujours cachées

Malgré les nombreuses arrestations qui ont fait suite aux attaques de Paris et de Bruxelles, la menace d’attentats pèse toujours. D’après Mohamed Abrini, le réseau terroriste posséderait encore des armes dissimulées dans un box de voiture.

"Je vous confirme qu’il y avait des armes dans tous les appartements. (…) Elles ont été récupérées un ou deux jours avant les attentats de Bruxelles. C’et Khalid El Bakraoui qui les a déplacées. Je sais qu’il avait un box de garage où il cachait du peroxyde d’hydrogène et d’autres affaires. Mais je ne sais pas où se trouve ce box ni ce qu’il contient précisément. (…) Il y avait trois ou quatre kalachnikovs, un fusil à air comprimé, et des explosifs C-4. Il a tout embarqué dans un sac. Je ne sais pas où il a emporté le tout", a déclaré Mohamed Abrini.

En juin dernier, le parquet a perquisitionné 152 box de garage à Bruxelles, sans succès. Dans le reportage de Pano, le directeur de l’OCAM, Paul Van Tigchelt indique : "au jour d’aujourd’hui, je ne peux pas exclure, personne ne peut exclure qu’il y a encore, quelque part, des armes et des explosifs".

Le reportage de "Pano" est à voir ce mercredi soir à 21h25 sur Eén. 

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