Jambon envoie un renfort policier à la frontière française

Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) anticipe la fermeture imminente du grand camp de migrants à Calais - baptisé la Jungle (photo) - et prévoit de mobiliser 120 policiers à la frontière française, dans les prochains jours, pour empêcher des réfugiés de passer par la Belgique pour tenter de rallier la Grande-Bretagne. Entretemps, les organisations humanitaires s’inquiètent du sort de milliers de réfugiés après la fermeture du camp improvisé.
AFP or licensors

Les autorités françaises entameront lundi le démantèlement de "la Jungle" à Calais, un immense camp improvisé de réfugiés situé à une cinquantaine de kilomètres de la frontière belge. Nombre des réfugiés tenteront vraisemblablement de passer en Belgique, pour essayer de rallier la Grande-Bretagne via l’un de nos ports. Depuis des mois, ils espéraient parvenir à se rendre en Angleterre via Calais.

Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (photo), veut anticiper un éventuel mouvement de foule vers la Belgique, dès les jours qui précèdent la fermeture du camp. Une cinquantaine d'agents seront donc déployés ce week-end et 120 agents en tout à partir de lundi prochain, pour faire face à l'évacuation du gigantesque camp.

Les policiers "resteront en place autant que nécessaire. La capacité a été libérée pour deux mois", déclarait le ministre de l’Intérieur, en précisant que le plan sera évalué chaque semaine.

"Le dispositif et les mesures pourront à tout instant être adaptés en fonction de l'évolution de la situation. Les personnes qui seront interceptées seront enregistrées, avec prise d'empreintes, notamment, à un endroit mis spécialement en place à cet effet", précise la porte-parole du ministre.

Les organisations humanitaires sont très inquiètes pour le sort des quelque 7.000 à 10.000 réfugiés serrés actuellement à Calais. Elles soulignent cependant que personne ne s’oppose encore au démantèlement du camp, dans lequel les conditions de vie sont inhumaines.

Mais elles espèrent en revanche que les mesures qui seront prises par les autorités françaises respecteront les droits de l’homme fondamentaux.

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