Une bande internationale de passeurs démantelée

Des actions menées simultanément le 13 octobre en Belgique, en France et en Grèce, dans le cadre d’une enquête de la police fédérale de Flandre orientale, ont permis d’arrêter dix membres présumés d’une bande internationale suspectée de faire passer des Syriens, via la Turquie et la Grèce, dans d’autres pays européens. C’est ce qu’a annoncé mardi soir la police fédérale.
Kurt Desplenter

Ces actions ont permis l'arrestation de dix suspects: huit en Belgique, un en France et un en Grèce. Six suspects ont entretemps comparu devant la juge d'instruction. Cinq ont été placés sous mandat d'arrêt et un autre a été remis en liberté sous conditions.

La juge d'instruction va requérir l'extradition vers la Belgique des suspects arrêtés à l'étranger. En Grèce, sur l'île de Crète, un homme d'origine syrienne, âgé de 51 ans, doit être transféré au procureur de l'île en vue de son extradition vers la Belgique. Un mandat international émis par la Belgique pour participation présumée à un réseau international de trafic de migrants avait été émis à son encontre.

En Belgique, huit perquisitions ont ainsi été menées - à Gand, Wetteren (2), Deinze, Anvers (2), Termonde et Flémalle. Des perquisitions ont également eu lieu en France et en Grèce.

Les premiers stades de l'investigation sur le groupe de trafiquants remontent à 2015. La police judiciaire fédérale de Flandre orientale avait alors ouvert une enquête à la demande du parquet de Flandre orientale concernant un Gantois se livrant vraisemblablement à du trafic d'êtres humains.

Les enquêteurs ont ensuite pu découvrir le mode opératoire des trafiquants, qui acheminaient des réfugiés syriens depuis la Turquie en passant par les îles grecques, puis la Grèce continentale où ils résidaient un certain temps et recevaient de faux papiers. Les migrants s'envolaient ensuite vers d'autres pays européens, dont la Belgique et la France. La bande disposait de lieux de séjour ("safe houses") dans plusieurs pays.

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