La Défense dément que les F-16 belges aient tué des civils en Syrie

Interrogé par la VRT (Radio 1) ce mercredi matin, le ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA) a formellement démenti les accusations de la Russie, qui affirme que des avions de combat F-16 belges sont responsables de la mort d’au moins six civils lors de l’attaque d’un village dans la province d’Alep dans le nord de la Syrie. Le ministre des Affaires Etrangères Reynders va demander des explications à l'ambassadeur de Russie.

"Nous ne disons normalement pas où nous sommes actifs, mais durant ces jours-là, nous n'avons pas survolé la région concernée", a indiqué le ministre Steven Vandeput (photo) ce mercredi matin sur Radio 1.

"Six personnes ont été tuées et quatre autres blessées à des degrés variables à la suite d'un bombardement qui a détruit deux maisons" dans la nuit de lundi à mardi dans la localité de Khassadjek dans la région d'Alep, selon un communiqué du ministère russe de la Défense. "Les avions russes et syriens n'étaient pas présents dans cette zone. Mais des avions de la coalition internationale effectuaient des missions dans la région."

Les Russes ont demandé des explications à Washington, étant donné que les avions de combat F-16 belges opèrent dans le cadre de l'opération internationale menée par les Etats-Unis.

Le ministre de la Défense Steven Vandeput dément donc formellement les accusations russes. Selon lui, les Belges n'étaient pas actifs dans la région mardi. Il renvoie aussi aux autres "checks and balances" que les soldats belges respectent. "Les dommages collatéraux doivent toujours être évités. Il ne peut y avoir aucun doute sur la cible, qui doit être à 100% liée au groupe terroriste Etat islamique. Chaque mission est évaluée au quartier général et le pilote peut encore prendre une décision", a expliqué le ministre au micro de Radio 1.

Selon Steven Vandeput, les accusations russes s'inscrivent dans la tactique du pays de semer la discorde au sein de la coalition.

Le ministre belge estimait d'abord qu'il n'y aurait pas de conséquences diplomatiques, mais il confiait cependant mercredi matin à la VRT qu'il envisageait de demander à l'ambassadeur de Russie à Bruxelles d'expliquer ce qui pousse son pays à divulguer de telles informations.

Ce mercredi après-midi, le ministre des Affaires Etrangères Didier Reynders (photo) faisait savoir qu'il convoquera l'ambassadeur russe pour lui exprimer officiellement son mécontentement.

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