Gand : Le futur marié refuse de serrer la main de l’échevine de l'Etat-civil

Un musulman radical a refusé de serrer la main de l’échevine de l'Etat-civil de Gand Sofie Bracke (Open VLD) peu avant la cérémonie de mariage. L’échevine souligne, dans une carte blanche dans De Morgen, qu’il s’agit d’un incident isolé mais ajoute qu’il y a gros problème avec une minorité de la communauté musulmane.

L’incident a eu lieu vendredi matin dans la salle des mariages de l’hôtel de ville de Gand. L’échevine s’apprêtait à célébrer le mariage d’un couple de musulmans de nationalité belge. "Je suis entrée et (comme je le fais d’habitude) je voulais saluer le futur marié et la future mariée en leur serrant la main. L’homme a alors refusé de manière ostentatoire ma main tendue en marmonnant : "Je ne peux pas vous serrer la main". Devant mon étonnement il a ajouté : "Je ne serre pas la main aux femmes, seulement à mon épouse".

"J’étais perplexe, je me demandais comment réagir. Finalement j’ai surmonté mon indignation et ma colère et j’ai célébré le mariage en toute vitesse. J’ai remis le livret de mariage à la jeune mariée et je me suis adressée à son mari en déclarant que son attitude était inacceptable. J’ai déclaré fermement que dans notre pays les hommes et les femmes sont égaux et que son attitude non seulement est en contradiction avec cette égalité et qu’en plus elle n’est pas correcte. J’ai quitté la salle en colère" raconte-t-elle dans De Morgen.

"Vous aussi, vous devez en parler"

"Ce que je trouve très grave," ajoute Sofie Bracke dans De Standaard , "c’est que l’homme en question travaille ici à Gand où il est magasinier. Il a la nationalité belge et ses parents vivent ici également. C’est donc quelqu’un de la deuxième ou de la troisième génération qui s’est radicalisé".

"Il est remarquable," ajoute encore l’échevine, "que le père du marié n’était pas d’accord avec l’attitude de son fils et la lui a reprochée".

Sofie Bracke souligne que cet incident est une exception absolue. "Même si cela me touche beaucoup, cela démontre qu’il y a un problème avec un petit groupe dans la communauté musulmane. Que, pour certaines personnes qui ont des idées islamistes radicales, qui sont nées dans notre pays, vivent et travaillent ici, des principes de base de notre démocratie et de notre vie en société ne vont apparemment pas de soi."

"Cet incident me conforte dans la conviction que nous devons transmettre nos idées de liberté et les ancrer solidement. A cet effet, je voudrais lancer un appel chaleureux à l’ensemble de la communauté musulmane qui partage nos valeurs démocratiques et défend un islam modéré : vous aussi, vous devez en parler".
 

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