En Flandre, la garderie extrascolaire risque de coûter 3 fois plus cher

Les parents ont de quoi s’inquiéter: les tarifs de garderie du midi et du soir risquent bien de sérieusement augmenter en Flandre. En cause : la suppression du statut de travailleur ALE. Face au projet du gouvernement Bourgeois, le patron de l’enseignement catholique flamand tire la sonnette d’alarme, et met en garde contre les conséquences de cette mesure.
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La majorité des écoles offrent en matinée, sur l’heure de midi et après les cours, un service payant de garderie. Ce service demeure abordable grâce à l’embauche de travailleurs ayant un statut ALE (lié aux Agences locales pour l’emploi). Grâce à ce statut, des personnes au chômage peuvent participer à une activité professionnelle en échange d’une rémunération.

En Flandre, environ 1.200 établissements scolaires emploient des personnes ayant un tel statut. L’enseignement constitue ainsi une part primordiale de ce système.

Le gouvernement flamand a toutefois pour projet de supprimer, cette année encore, le statut ALE. Les écoles devront dès lors travailler avec des contractuels, ce qui engendrera une sérieuse hausse des coûts. En effet, les établissement paient environ 6,5 euros par heure au travailleur ALE. Un contractuel se verra rémunéré à niveau de 20 euros l’heure. Ce prix plus élevé risque bien de se répercuter sur la facture des parents.

"Dommage pour les parents"

Face à cette situation, le patron de l’enseignement catholique flamand, Lieven Boeve, craint que certains parents ne puissent plus se permettre de laisser leur enfant en garderie. "C’est vraiment dommage pour les parents qui tentent d’entretenir l’équilibre entre travail et famille. Si la garderie devient trop chère, ils ne pourront plus en faire usage", a-t-il réagi sur les ondes de la VRT.

De son côté, le ministre flamand de l’Emploi, Philippe Muyters (N-VA), défend la suppression du statut ALE : "Au lieu de prendre en compte les besoins de l’école, je prends en compte ceux du chômeur. Voilà pour moi la différence", a-t-il répliqué.

La ministre flamande de l’Enseignement (CD&V), Hilde Crevits, a pour sa part précisé que les écoles pourront à l’avenir continuer à faire appel à des personnes au statut ALE, mais uniquement pour une durée limitée de six mois, avec une éventuelle prolongation à un an, si l’employé est demandeur.

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