La controversée méga-prison de Haren verra bien le jour

Le Conseil communal de la Ville de Bruxelles a donné son feu vert lundi soir au plan de déviation du chemin vicinal du Keelbeek, un acte qui était incontournable dans le cadre des autorisations à obtenir pour la construction du méga-complexe pénitentiaire de Haren.

Le Conseil communal s'était opposé à ce déplacement partiel du chemin en octobre dernier, entravant le processus en vue de cette construction souhaitée par la Régie fédérale des Bâtiments, dans la mesure où la demande de permis nécessite un déplacement de ce sentier.

Le refus était formellement basé sur un argumentaire de type urbanistique, mais les différents groupes du conseil avaient alors saisi l'occasion de leur vote incontournable pour faire valoir l'absence de compensations et d'écoute à l'égard des demandes des habitants de la Ville et en particulier de Haren.

Sous un feu nourri de critiques venues surtout de l'opposition Ecolo et DéFI, l'échevin de l'Urbanisme Geoffroy Comans de Brachène (MR) n'a pas caché la situation inconfortable dans laquelle il se trouvait, "pas ravi" du projet sur la table, "même avec quelques changements". Ceux-ci sont relatifs à l'aménagement d'un parc et à une amélioration en termes d'accessibilité pour les riverains.

Selon lui, la Ville était en outre sous la menace d'une initiative de la Région bruxelloise de modifier la réglementation sur la gestion des voiries au détriment des intérêts communaux si la Ville maintenait le blocage de ce dossier.

Le projet de prison à Haren a de nombreux opposants, en raison d'une hausse prévisible du trafic routier que celle-ci engendrera, du projet d'y organiser des comparutions, de la prise en charge des demandes d'aides sociales de détenus au CPAS du lieu de résidence, de questions liées au transfert des détenus, etc.

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