Pour la présidente de l’ACOD, "la grève des gardiens va trop loin"

La présidente de l'interrégionale flamande de la CGSP (ACOD), Chris Reniers, s'est montrée sévère dimanche envers ses collègues francophones à la suite de la grève sauvage qui a paralysé la SNCB mais aussi vis-à-vis des gardiens de prison, en grève depuis un mois en Wallonie et à Bruxelles.

"Nous avons des statuts qui doivent être respectés par chacun, de A à Z. Or cela ne s'est pas produit", a-t-elle regretté sur le plateau de l'émission "De Zevende Dag". "Annoncer de la sorte une grève générale, comme ça a eu lieu mercredi soir, c'est contreproductif et ça ne fait pas avancer les choses."

Le ministre de l'Emploi, Kris Peeters, a exhorté dimanche la direction de la SNCB à appliquer le protocole qu'elle a conclu avec les syndicats à propos des arrêts de travail. Le document prohibe les grèves sauvages et les assortit d'amendes infligées aux contrevenants.

Il revient à la direction de se prononcer, a souligné Mme Reniers qui a fait remarquer que des exceptions étaient prévues. Si la direction devait infliger ces amendes, le syndicat examinera si les motivations de la décision sont correctes. "Et si c'est correct, il en sera ainsi", a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne les gardiens qui sont en grève depuis un mois dans les prisons en Wallonie et à Bruxelles, la responsable du syndicat socialiste flamand des services publics estime qu’ils devraient reprendre le travail. "Il y a de bonnes propositions sur la table et nous devons pouvoir en discuter et les accepter". Selon elle, "la grève des gardiens de prison va trop loin".

Elle estime aussi que dans ce conflit social, les règles démocratiques n’ont pas été respectées.
 

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