L’attente pour les demandeurs d’asile pourrait atteindre un an
Si l'afflux des demandeurs d'asile en Belgique reste aussi élevé dans les prochaines semaines qu’il ne l’est à l’heure actuelle, le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) aura besoin d'autres renforts que les 120 collaborateurs supplémentaires désignés en août. C’est ce qu’a déclaré ce lundi matin le commissaire général Dirk Van Den Bulck dans l'émission "De Ochtend" de Radio 1 (VRT).
La hausse subite du nombre de demandeurs d'asile a d'abord été ressentie à l'Office des étrangers, qui est chargé d'enregistrer et d’accueillir les candidats. Il est installé dans le quartier de la gare du Nord à Bruxelles. Dans une seconde phase, le CGRA sera sollicité pour décider du sort à réserver aux demandeurs d'asile, en leur fournissant ou pas une protection.
Le Commissariat sera dès lors lui aussi confronté à l'afflux de demandes. "On accuse déjà du retard au sein du commissariat général et ça ne va pas s'arranger", soulignait Dirk Van Den Bulck à la VRT.
En août, 120 collaborateurs supplémentaires ont rejoint le CGRA et sont depuis en formation. Mais si le nombre de réfugiés demeure autour des 4.000 à 5.000 par mois, voire davantage, "alors il faudra clairement un renfort supplémentaire", prévient le commissaire général.
A l'heure actuelle, certains candidats obtiennent encore une réponse sur leur demande d'asile dans les trois mois. Mais d'autres devront attendre plus longtemps. "En fonction de l'afflux et du renfort, cela pourrait prendre jusqu'à plus d'un an" pour certains groupes de demandeurs d'asile, craint encore le commissaire général Van Den Bulck.