L’échange de données ADN souffre du manque de personnel

Le parquet fédéral manque actuellement de personnel pour pouvoir lancer un nouveau projet d’échange de données ADN entre la Belgique et les autres Etats européens. C’est ce qu’indiquent ce lundi les journaux du groupe Mediahuis. Les accords de coopération existants sont néanmoins maintenus.
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L'échange automatique des données ADN entre pays de l'Union européenne était prévu dans une décision communautaire de 2008 et avait débuté en juillet 2014. A l'époque, la Belgique avait commencé à échanger des données avec les Pays-Bas. Des échanges avaient ensuite été entamés avec la France, et des projets de collaboration avaient été mis en place avec le Luxembourg, l'Allemagne, l'Espagne et l'Autriche.

L'échange international des données ADN constitue un outil essentiel de lutte contre la criminalité transfrontalière et, en particulier, contre la criminalité organisée. Plus de 30 profils dans des affaires de meurtres et 41 dans des affaires de mœurs ont notamment été identifiés grâce aux échanges avec la France. Les échanges se sont donc révélés un succès.

Mais à l’heure actuelle, ces échanges sont au point mort en raison d’un manque de personnel. Et cela alors que la collaboration active avec l’Allemagne et le Luxembourg aurait dû se concrétiser d’ici peu.

"Bien entendu, je ne demande pas mieux que de continuer, mais les circonstances ne le permettent pas", expliquait le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw. Le projet d'échange international des données ne pourrait reprendre que si des moyens humains supplémentaires sont mis à la disposition de la cellule ADN.

Le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V), a affirmé qu'il libérera des moyens pour résoudre le problème. A court terme, deux contrats temporaires seront ajoutés, alors qu’une solution à long terme est étudiée, indique le ministre.

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