"Sensibiliser davantage au phénomène des loverboys"
Les victimes, des jeunes filles vulnérables recrutées dans leur pays d'origine (Roumanie, Bulgarie et Albanie essentiellement) ou directement en Belgique, sont souvent abordées par le biais des réseaux sociaux ou aux abords des institutions de la jeunesse, et sont placées dans une situation de dépendance émotionnelle.
"Les victimes ne doivent pas être stigmatisées, mais être détectées et traitées comme des victimes de traite. La faute ne leur incombe pas", estime le Centre fédéral Migration (Myria), sans préciser combien de jeunes filles sont concernées par ce phénomène.
Le Centre fédéral insiste dès lors sur l'importance de sensibiliser davantage les secteurs de l'aide à la jeunesse et de l'enseignement, ainsi que la police et la justice, aux indicateurs de traite des êtres humains.
Motivation financière
Dans son rapport, Myria réclame par ailleurs que le gouvernement fédéral élabore un plan d'actions en matière de lutte contre le trafic d'êtres humains - notamment via l’internet - et se réjouit que des discussions aient été entamées sur ce point.
Le Centre rappelle en outre que la seule motivation des réseaux de trafic d'êtres humains est de nature financière. "La lutte financière constitue dans ce cadre un élément-clé, tant au niveau national qu'international." Il s’agit de couper les revenus financiers aux trafiquants, pour les combattre au mieux.