La délinquance bruxelloise se féminise

D’après une étude de l'Institut national de criminalistique et criminologie (INCC), un délinquant juvénile sur quatre est une fille en Région bruxelloise. Entre 2008 et 2012, 11% des infractions signalées concernaient en outre des mineurs, alors que les jeunes adultes (18 -25 ans) étaient responsables de 13% des faits constatés.

Au cours de la période étudiée, le taux des mineurs signalés aux parquets pour infraction a diminué de 34%.

Un enseignement majeur de l'étude proposée par l'INCC est l'augmentation constante du nombre de filles dans les faits délictueux constatés. Il s’élève désormais à 25% chez les mineures et les jeunes de moins de 25 ans. On remarque toutefois une baisse du taux de criminalité chez les filles dès qu’elles atteignent l’âge de 16 ans.

Sans grande surprise, l’étude pointe également le lien entre l’origine sociale et la criminalité. Ainsi, le taux de délinquance juvénile est trois à quatre fois plus élevé dans les communes de Molenbeek-Saint-Jean et Saint-Josse-ten-Noode qu’à Uccle ou Woluwe-Saint-Pierre.

L'étude révèle par ailleurs que la délinquance juvénile n'est pas l'apanage d'un "noyau dur". Seuls 24% des mineurs signalés pour infraction sont impliqués dans plus de deux affaires.

Notons enfin que la criminalité chez les jeunes Bruxellois est en baisse. Les chercheurs ne sont toutefois pas parvenus à expliquer les raisons de ce recul.

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