Le fédéral renforce la protection de la communauté juive

Au lendemain d’attentats en France et en Tunisie, le gouvernement fédéral belge débloque 4 millions d’euros pour des mesures de "protection technique" de quartiers et institutions juifs à Bruxelles et Anvers. C’est ce qu’a annoncé ce dimanche midi le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), dans l’émission "De Zevende Dag" à la VRT (photo principale). Des caméras de surveillance et des portes blindées seront notamment installées avec cet argent.

La communauté juive en Belgique réclame déjà de longue date des mesures de sécurité supplémentaires pour ses quartiers et ses institutions, notamment à Anvers et Bruxelles. Le gouvernement fédéral a jusqu’à présent posté des militaires à des endroits jugés plus sensibles ou présentant un risque accru d’être la cible d’attaques terroristes.

Il va maintenant aussi débloquer 4 millions d’euros pour des mesures techniques de sécurisation. Il s'agira notamment d'installer des caméras de surveillance supplémentaires, des fenêtres sécurisées et des portes blindées.

"Nous savons que tant que le conflit au Moyen-Orient n’est pas résolu - et quand le sera-t-il jamais - il y a toujours des menaces spécifiques qui subsistent", expliquait le ministre de l’Intérieur Jan Jambon ce dimanche sur le plateau de l’émission "De Zevende Dag" à la VRT.

Au cours de la semaine écoulée, le gouvernement a décidé de réduire le nombre de militaires présents en rue, pour le faire passer de 210 à 160. Mais dans les quartiers juifs, les militaires restent pour l’instant encore en poste. Leur nombre sera éventuellement réduit par la suite.

"Quand les mesures techniques de sécurisation auront été mises en place, alors nous évaluerons s’il faut encore conserver autant de militaires pour surveiller certains endroits", précisait encore le ministre N-VA.

Moins de jeunes qui partent se battre en Syrie

Au début de cette année, le gouvernement fédéral avait également annoncé une série de mesures pour lutter contre la menace terroriste. Certaines d’entre elles ont déjà été mises en œuvre, d’autres sont en phase finale et attendent un feu vert du parlement.

Mais selon Jan Jambon, le nombre de jeunes radicalisés qui quittent la Belgique pour aller se battre en Syrie, en Irak ou ailleurs a de toute façon diminué au cours des derniers mois. "A l’heure actuelle, il y a en moyenne 5 personnes qui partent par mois, alors qu’ils étaient environ 15 par mois auparavant".

Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs confirmé qu’il n’existe toujours aucune indication concrète de menace terroriste en Belgique, à la suite des attentats récents en France, en Tunisie, au Koweït et en Somalie. "Il faut être très vigilant, mais ne pas paniquer".

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