L’armée en rue fait baisser la criminalité?

Dans les rues de Bruxelles et d’Anvers, où des militaires ont été déployés depuis le mois de janvier dernier à la suite du relèvement temporaire du niveau de la menace de 2 à 3, la criminalité a baissé de 30%, par rapport à la même période de l’année en 2014. C’est ce qu’indiquent les quotidiens Het Laatste Nieuws et La Dernière Heure sur base des chiffres de la police.

A Bruxelles, la zone de police PolBru a dressé 790 procès-verbaux en matière de criminalité pendant les 12 premières semaines de 2014, contre 550 PV cette année à la même période.

A Anvers, 314 procès-verbaux ont été dressés durant les 12 premières semaines de cette année, contre 459 l'an dernier. Ce sont surtout les cambriolages, les vols simples et les dépôts clandestins qui y ont fortement baissé.

D’après le ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA, photo), ces statistiques s'expliquent par la présence de militaires dans la rue (118 à Bruxelles et 57 à Anvers) alors que le niveau de la menace avait été relevé à 3 sur 4 entre le 15 janvier et le 9 mars, à la suite de l’opération anti-terroriste de grande ampleur menée en région bruxelloise et à Verviers.

Le 12 mars, le comité ministériel restreint du gouvernement fédéral décidait de ramener de 300 à 210 le nombre de militaires affectés à la protection de bâtiments dans le pays.

Le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur (PS, photo), ne partage pas l’avis du ministre Jan Jambon sur la baisse de criminalité à Bruxelles et Anvers. Selon lui, la criminalité était déjà en baisse en 2014.

"C'est tout ce que je peux vous dire. Pour 2015, je n'ai pas de chiffres. Mais je peux en tout cas assurer que la présence militaire en rue n'a eu aucun impact, sinon cela aurait été porté à ma connaissance", expliquait-il.

Jonas Roosens

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