La "prise d’otage" à Gand: une mauvaise blague

Un périmètre de sécurité a été établi par les forces de l’ordre, ce lundi matin, autour d’un appartement situé près de la gare de Gand Dampoort, après l’entrée dans le bâtiment de quatre individus armés. La police soupçonnait une prise d’otage, sur base des déclarations d'un témoin. Mais ce dernier a fait une fausse déclaration et risque maintenant 2 ans de prison.

Ce lundi matin, un homme avait téléphoné à la police de Gand pour déclarer qu'on lui avait pointé un Kalachnikov sur la tempe, dans un immeuble à appartements de la Pilorijnenstraat. Selon cet homme, son ami avait été pris en otage par 4 hommes armés de pareilles armes automatiques. 

L’appartement dans lequel la prise d'otage avait soit disant lieu est situé près de la gare gantoise Dampoort. La police a alors établi, puis encore élargi quelques heures plus tard, un périmètre de sécurité et demandé aux riverains de ne pas sortir de chez eux, par mesure de précaution.

Les forces de l'ordre étaient présentes en nombre sur place. La police locale comptait une trentaine d'hommes vers 9h30 et la police fédérale avait également été sollicitée, tout comme un hélicoptère. Un tronçon de la Pilorijnstraat était complètement fermé au trafic.

Vers 12h30, quinze membres des forces spéciales de la police, lourdement armés, ont pris d'assaut l'appartement. Ils en ont sorti 3 hommes, évacués les mains en l'air.

Le parquet soupçonnait alors encore un différend dans le milieu de la drogue, suite à des déclarations de voisins. Il signalait  également qu'il n'y avait aucun indice d'un acte terroriste ou perpétré par l'organisation Etat Islamique. "Il ne s'agit pas de faits de la même nature que ceux qui se sont produits à Sydney, en Australie", indiquait Annemie Serlippens du parquet de Flandre orientale.

Finalement, l'homme qui avait appelé la police a été entendu et a avoué avoir inventé la prise d'otage. Il s'agit d'un homme sans papiers de 18 ans, qui a déjà été condamné pour des faits de drogues. Il aurait donné l'alarme sous l'effet de stupéfiants.

Il a été présenté au juge d'instruction et risque maintenant 2 ans de prison pour fausse déclaration d'une lourde attaque sur des personnes.

Pour rappel, le 23 octobre dernier (photo), un homme s’était retranché au dernier étage d’un immeuble à appartements, dans la Charles de Kerchovelaan. Il était ensuite apparu que l’homme faisait partie d’un groupe de trois hommes qui avait pris quelqu’un en otage la veille parce que cette personne leur devait encore de l’argent. Ce cas de prise d'otage avait rendu la police gantoise d'autant plus prudente et prête à intervenir ce lundi.

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