L'homme "armé" n'était qu'un joueur de cricket

Il y a quelques jours tous les médias diffusaient la photo d’un homme présenté comme dangereux qui se baladait avenue Louise à Bruxelles. Selon l’avis de recherche lancé par la police fédérale, l’homme était porteur de ce qui pourrait être une arme dissimulée sous un vêtement. En fin de compte il ne s’agissait que d’une batte de cricket mais cette lamentable erreur a eu de graves conséquences pour le jeune homme et pour sa famille.

Selon le site internet de la RTBF, le jeune homme est un Pakistanais scolarisé et résidant légalement en Belgique où il vit avec ses parents et ses frères et sœurs.

Le jour où la photo en question a été prise, il attendait le tram pour se rendre à l'entraînement de cricket, il pleuvait, et il avait recouvert sa batte de cricket en bois avec son polo à capuche pour la protéger.

Quand il a vu sa photo dans les médias, il s’est adressé immédiatement à la police pour expliquer la situation et le malentendu. Une fois sa bonne foi établie, il n’a aucunement été inquiété ni arrêté et l’affaire aurait pu en rester là.

Hélas le père du jeune homme travaillait à l’ambassade du Pakistan et a été licencié sur le champ. L’ambassade leur a aussi retiré leurs cartes d’identité de résidents. Avec pour conséquence qu’ils perdent leur droit à résider en Belgique et doivent quitter le territoire.

Ils disent aussi craindre pour leur sécurité à leur retour au Pakistan.

Certains médias avaient été jusqu’à accuser le jeune homme d'être un terroriste qui s’apprêtait à commettre un attentat antisémite.

Le parquet fédéral va contacter l'ambassade du Pakistan

Le procureur fédéral va prendre contact lundi avec l'ambassadeur pakistanaise, Mme Naghmana Hashmi, pour lui expliquer que le jeune homme et sa famille n'ont rien à se reprocher, a indiqué dimanche après-midi Eric Van der Sypt, magistrat de presse du parquet fédéral.

"Il fallait faire une enquête, comme nous faisons souvent sur base d'une info ou d'agissements suspects", renchérit Eric Van der Sypt. "Et l'enquête a permis de montrer que ces personnes n'ont rien à se reprocher".
 

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