Les Wallons se sentent moins proches des Flamands
Le nouveau baromètre social de la Wallonie 2012-2013 de l'Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) brosse le portrait du citoyen wallon, de sa participation à la vie associative, de sa perception dans divers domaines (comme sa confiance dans les médias, les syndicats, la justice ou les autorités), mais a aussi sondé le sentiment identitaire du Wallon.
Il en ressort que 66,1% des Wallons interrogés se sentent plutôt différents ou très différents des Flamands, alors qu’il y a 10 ans seuls 35% des Wallons éprouvaient ce sentiment de distance. Quelque 61% des Wallons affirment se sentir la plupart du temps wallons, tandis que 79% se sentent également plus ou moins Belges. Quelque 38% se sentent aussi souvent ou presque tout le temps Européens.
Le sondage révèle que 16% des Wallons se sentent totalement différents des Bruxellois et 31,2% ont ce même sentiment par rapport aux Flamands. Au contraire, 22,7% des Wallons se sentent tout à fait proches des Bruxellois et 15% estiment que les Flamands ne sont pas différents d’eux.
La langue maternelle joue un rôle important dans ce sentiment de parenté. Les Wallons se sentent ainsi désormais plus proches de leurs voisins de France, avec "seulement" 54,9% des personnes interrogées se sentant plutôt différentes ou très différentes des Français. Il y aurait, selon l'Iweps, "une prédominance de la dimension linguistique et culturelle sur la dimension d'appartenance commune à la nation belge".
Les chercheurs de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique concluent que les Wallons continuent à se sentir belges, tout en éprouvant pourtant de moins en moins d’affinités avec les Flamands.
