Des volontaires testent la prison de Beveren

Une centaine de volontaires vont être enfermés ce week-end dans la nouvelle prison de Beveren (Flandre orientale), dans le cadre d’une procédure de tests. Parmi les volontaires, il y a des juges, des avocats, du personnel pénitentiaire, mais aussi deux journalistes, dont Machteld Libert de la VRT.
NASTASSIA NICOLAIJ © REPORTERS

C'est la première fois qu'un test de cette ampleur est organisé en Belgique. La centaine de volontaires qui seront "détenus" de vendredi après-midi à dimanche après-midi est essentiellement constituée de membres du personnel pénitentiaire. Mais il y a aussi le directeur-général, des magistrats, des professeurs et des journalistes. Karel Van Cauwenberghe, président de l'association des juges d'instruction, fait ainsi partie des sélectionnés.

"Lorsque nous ouvrons une nouvelle prison, il y a toujours une période où nous tournons 'à vide'", explique Laurent Sempot, porte-parole de l'administration pénitentiaire. "Cela signifie que le personnel est présent, mais qu'il n'y a pas encore de détenus. Le but est d'apprendre et d'adapter les procédures telles que les fermetures, l'organisation des promenades, notamment, afin d'éliminer toute erreur".

L'idée de ce test grandeur nature émane de l'équipe de direction de la prison de Beveren, "une jeune équipe dynamique qui déborde de créativité", ajoute Laurent Sempot. Les premiers détenus arriveront à Beveren le 17 mars. Les 312 places devraient être occupées dès l'été prochain.

"J’ai saisi ma chance"

La journaliste Machteld Libert (photo), spécialisée dans les dossiers judiciaires pour la rédaction du Journal télévisé de la VRT, est l’une des volontaires qui prend part au week-end de test à la nouvelle maison d’arrêt.

"Je ne voulais pas commettre un délit pour me retrouver en prison ! Mais être enfermée quelques nuits dans une cellule, cela fait longtemps que j’avais envie d’en faire l’expérience. Maintenant que la nouvelle prison de Beveren doit être testée, j’ai saisi ma chance", explique la journaliste.

Dès ce vendredi midi, on lui passera les menottes et l’emmènera à la nouvelle prison en Flandre orientale, où elle séjournera jusqu’à dimanche soir comme une véritable détenue. Elle devra donc subir la fouille à nu et respecter les moments de promenade et de travail fixés par le personnel de la prison. La plus grande partie du temps, elle restera cependant dans sa cellule.

Notre consœur devra également joué un rôle précis. "Dans ma cellule, on m’indiquera sous quel régime je suis incarcérée et quand je pourrai quitter la prison", précise encore Machteld Libert.

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