Seuls 5 combattants rentrés de Syrie ou d’Irak en Belgique en 2017

D’après les données incluant jusqu’au 15 novembre dernier, à peine cinq combattants belges partis en Syrie ou en Irak sont effectivement rentrés au pays au cours de l’an dernier. L’information rapportée par les quotidiens De Tijd et L’Echo a été confirmée à la VRT par le ministre de l’Intérieur. Selon Jan Jambon, certains des combattants étaient déjà détenus en prison en Turquie depuis 2016.

Si les services de sécurité redoutaient un retour massif de combattants depuis les territoires en guerre, celui-ci n'a pas eu lieu et ne devrait, selon toute vraisemblance, pas avoir lieu dans un avenir proche. Selon l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam), tout au plus 150 combattants belges (hommes, femmes et jeunes âgés de 12 à 18 ans) sont actuellement encore susceptibles de rentrer de Syrie ou d'Irak, mais cette perspective est jugée très improbable.

"Pour l'instant, nous n'assistons qu'à un retour au compte-gouttes", indique le ministre Jan Jambon (photo), tout en précisant que les retours dans un avenir proche sont "impossibles à prédire".

Les cinq combattants rentrés en Belgique en 2017 via la Turquie étaient quatre femmes et un homme. Huit enfants âgés de moins de 12 ans sont également rentrés au pays.

L'an dernier, une cellule composée de responsables de la police et des services de renseignement a été créée par la Belgique en Turquie, pour intercepter tous les combattants belges. Elle n'a eu que 7 dossiers à traiter jusqu'à présent.

Le mouvement inverse s’est également nettement ralenti depuis quelques temps : très peu de Belges quittent encore le pays pour aller combattre en Syrie ou en Irak. "L’an dernier, cinq personnes ont tenté de partir, mais seulement quatre y sont parvenues. Et ce n’était pas pour rejoindre l’Etat islamique, mais pour se déplacer dans la région. Nous suivons cela aussi, mais c’est tout de même d’une autre envergure", concluait le ministre Jambon.

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