"Nos prisons risquent de devenir des usines à radicalisation"

Seulement 27 des 300 personnes radicalisées détenues en Flandre font l’objet d’un accompagnement personnel, révèle un rapport du gouvernement flamand. Opposition et majorité tirent la sonnette d’alarme.
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L’année dernière, deux consultants spécialisés dans la radicalisation ont été recrutés. Ils ont commencé à travailler dans la prison d’Hasselt dans une aile réservée aux prisonniers radicalisés. Ils sont également actifs dans d’autres centres pénitenciers, mais seulement si les détenus en font la demande ou s’il s’agit d’un "cas urgent", par exemple si le prisonnier est très jeune. Les consultants essaient autant que possible d’impliquer les services réguliers de la prison dans leur cadre de leur travail.

Au total, 27 trajets et 375 discussions "intenses" ont été effectués. La députée flamande Yasmine Kherbache (SP.A) estime que le personnel pénitencier n’arrive pas à suivre plus 80 cas graves, elle qualifie la situation de "franchement dramatique" : "Nos prisons risquent de devenir des usines à radicalisation."

La présidente de la commission radicalisation au Parlement, Nadia Sminate (N-VA) manifeste aussi ses critiques : "Bon nombre de personnes qui sont détenues ont le potentiel de se radicaliser en prison". Elle souhaite qu’une instance indépendante évalue le plan d’action du gouvernement flamand.

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