L'arrestation d'un suspect semble indiquer que les émeutes étaient planifiées

Dans le cadre de l’enquête sur les émeutes qui ont frappé le centre de Bruxelles samedi soir en marge de la qualification du Maroc à la Coupe du monde de football, la police a arrêté un suspect qui avait lancé le message suivant via Facebook : "Demain, on va tout cramer à Lemonnier" avec la signature : "Maroc City gang".

Le parquet a confirmé l'arrestation du rappeur bruxellois Benlabel, dans le cadre de l'enquête après les émeutes de samedi soir dans le centre de Bruxelles. Trois chefs d'inculpation ont été retenus à son encontre.

D'après le quotidien La Dernière Heure, il avait publié vendredi sur Facebook le message suivant: "Demain, on vas tout cramé à Lemonnier. Maroc City gang". Cela signifierait que les émeutes avaient été planifiées. L’homme est actuellement interrogé par le parquet de Bruxelles.

Des incidents signalés avant l'évacuation de la Bourse

Plusieurs appels signalant des agissements inciviques ou de casseurs étaient parvenus samedi soir à la police avant qu'elle ne décide de disperser la foule qui s'était rassemblée à la Bourse après la qualification de l'équipe nationale marocaine à la prochaine Coupe du monde de football.

Des témoins avaient ainsi fait état de la présence de personnes montées sur des toits de voitures et d'un bus, de jets d'objets et de vandalisme, indique mardi Olivier Slosse, porte-parole de la zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles.

"Les appels nous signalant les premiers incidents nous sont parvenus tandis qu'un important groupe de personnes convergeait vers la Bourse depuis les boulevards du Midi et Lemonnier ainsi que de l'avenue de Stalingrad. Sur cette artère, un individu s'en est pris à une patrouille de police et a été privé de liberté avant d'être relaxée après audition. Si beaucoup de personnes venaient simplement faire la fête, certaines étaient également présentes dans le groupe pour semer le trouble et il a donc été décidé d'évacuer la place de la Bourse", indique Olivier Slosse.

A la suite des émeutes, des questions ont été soulevées sur la rapidité et l'efficacité de l'intervention policière.

"La gestion de l'opération de police soulève des questions légitimes et elle sera abordée lors de nos debriefings internes par l'inspection générale, et nous prêterons la plus grande attention aux enseignements de l'inspection générale pour le futur et le Coupe du monde football 2018 notamment", ajoute-t-il.

Les rixes qui ont éclaté samedi soir à Bruxelles après la qualification de l'équipe nationale marocaine à la prochaine Coupe du monde de football ont impliqué quelque 300 personnes et fait 23 blessés, dont 22 policiers.

 

 

 

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