Les policiers sont frustrés après les émeutes à Bruxelles

Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close (PS), salue l'intervention rapide des forces de l'ordre, qui ont agi "avec professionnalisme et circonspection". Les agents de police sont quant à eux frustrés de ne pas avoir pu intervenir plus rapidement.

La police "est extrêmement bien formée et était prête". "Elle a gardé son sang-froid et donc pu réagir rapidement, ce qui a permis de limiter les dégâts, même si ceux-ci sont évidemment de trop pour les personnes qui les subissent", indique le bourgmestre dans une réaction à Belga.

La priorité des forces de l'ordre dans ce genre de situation est de "rétablir l'ordre", rappelle-t-il, après que plusieurs critiques ont circulé dans les médias sur le manque de rapidité d'intervention des policiers dans les magasins pillés.

Philippe Close a la ferme intention de demander au parquet de poursuivre les fauteurs de trouble. "Le football doit rester une fête, et je suis toujours ouvert à des fêtes à la Bourse. Or ce qui s'est passé n'est pas une fête, mais de la casse."

"C'est à devenir fou!"

Certains agents de police ont réagi avec frustration à la VRT NWS. "C’est pénible et frustrant", a expliqué sous couvert de l’anonymat un groupe de quatre jeunes agents de police qui travaillait dans le cœur de Bruxelles. Selon eux, de nombreux éléments expliquent la lenteur de l’intervention des forces de l’ordre : "Il n’y avait tout simplement pas assez de personnel pour pouvoir intervenir."

Ils ont également ajouté que le piétonnier leur a compliqué la tâche : "C’était difficile d’intervenir avec les canons à eau dans certaines zones. Une intervention rapide, efficace est quasi impossible. Mais nous le savons depuis longtemps."

Ils critiquent aussi le fait qu’ils n’ont pas reçu l’ordre d’intervenir assez vite : "Nous avons constaté des pillages sur l’avenue Lemonnier. On ne pouvait pas intervenir, car la situation aurait pu dégénérer. Ce n’est pas la première fois ! C’est à devenir fou !"

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