L’homme suspecté du triple meurtre de Moere aurait menacé un Brugeois

Quelques mois avant le triple homicide à Moere de son ancienne amie et des grands-parents de cette dernière et l’assassinat d’un photographe à Mont-Saint-Amand - commis en juillet et qu’il a tous les quatre avoués - le suspect de 25 ans aurait également menacé avec un couteau un Brugeois de 24 ans. Ce dernier était un ami de l’ancienne copine du bodybuilder appréhendé et lui avait offert un abri. Cet élément sera rajouté comme information au lourd dossier déjà constitué.

La section brugeoise du parquet de Flandre occidentale confirme ce vendredi que cet acte avait fait l'objet d'un signalement, mais n'a pas donné plus de détails. Cet élément sera rajouté comme information au dossier déjà constitué.

Pour rappel, le 25 juillet dernier, un habitant de Varsenare âgé de 25 ans s'est rendu en fin de journée chez son ex-amie (18 ans), à Moere. Il a tué la jeune fille, ainsi que les grands-parents de celle-ci, à coups de couteau. Le suspect a pu être appréhendé par hasard le lendemain du crime dans un supermarché à Ostende.

L'individu est depuis également suspecté de l'assassinat d'un homme de 39 ans à Mont-Saint-Amand, qui était photographe et connaissait la jeune fille. Le suspect est en aveux sur tous les faits.

La jeune victime a été harcelée par le bodybuilder au cours des mois qui ont précédé les assassinats. Fin avril, le suspect aurait menacé un Brugeois de 24 ans d'un couteau parce que ce dernier aurait offert le gîte à son ex-amie. Le Brugeois dit avoir aussi reçu un coup. La section brugeoise du parquet de Flandre occidentale confirme que l’homme de 24 ans a signalé cet incident à la police. Cet élément, à l'instar des plaintes de la jeune fille et de ses parents, n'a pas été transmis au parquet avant les assassinats.

Plainte devant le Comité P ?

L'élément rapporté par le Brugeois "sera ajouté pour information au dossier, de façon à ce que le juge d'instruction puisse en prendre connaissance", indique la procureure Céline D'Havé. Ce qui signifie donc que les menaces ne seront en principe pas traitées de concert avec les assassinats. Le suspect devrait donc comparaître à un autre moment pour les faits commis à l'encontre du jeune Brugeois.

La famille des victimes s'en est, rapidement après les faits, pris à l'attitude de la police locale qui se serait, selon elle, montrée trop laxiste vis-à-vis des menaces incessantes proférées par le suspect. Les parents de la jeune victime ont affirmé au quotidien Het Laatste Nieuws qu'ils porteraient l'affaire devant le Comité P, qui contrôle les services de police.

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