140.000 personnes bénéficient d'un revenu d’intégration en Belgique

Le nombre de personnes bénéficiant d’un revenu d’intégration versé par le CPAS a augmenté de 9% au cours des deux premiers mois de l’année par rapport à la même période l’an dernier. Ces chiffres sont diffusés vendredi par la SPP Intégration sociale. Un nombre record de 139.412 personnes doivent se contenter d’un revenu d’intégration pour vivre.

50% de l’augmentation est due à la crise des migrants. "La crise des demandeurs d'asile de 2015 se fait sentir aujourd’hui dans les chiffres de réfugiés dont le statut a été reconnu ce qui entraîne une augmentation du nombre de personnes bénéficiant d’un revenu d’intégration" a déclaré Julien Van Geertsom président du SPP.

A côté de cela, il y a de plus en plus de jeunes, de personnes âgées, de chômeurs et de mères isolées avec enfants qui émargent au CPAS. Un troisième facteur en cause est la réforme de la réglementation en matière de chômage et l’augmentation du nombre d’étudiants bénéficiant d’un revenu d’intégration.
 

Progression continue depuis 2014

C'est en Flandre que la proportion de réfugiés reconnus parmi les bénéficiaires d'un RI est la plus importante (22,3% de l'ensemble), devant Bruxelles (11,2%) et la Wallonie (6.5%).

Logiquement, les réfugiés représentent une part plus importante des bénéficiaires du RI dans les cinq grandes villes du pays (Bruxelles, Anvers, Liège, Gand, Charleroi) où ils se concentrent, soit 15,6% en moyenne.

Dans les petites communes (moins de 15.000 habitants), ceux-ci ne forment que 5,9% des allocataires, contre 9,6% dans les communes de taille moyenne (15.000 à 50.000 habitants) et 12,5% des communes de grande taille (plus de 50.000 habitants).

Si l'on s'attarde sur le profil des bénéficiaires, on constate que les hommes sont majoritaires parmi les réfugiés et les personnes en protection subsidiaire (71,5%), alors que les données globales montrent une part plus importante de femmes (52%). "Les hommes d'âge moyen sont effectivement surreprésentés parmi les réfugiés", commente Julien Van Geertsom, président du SPP.

Les plus consultés