Une puéricultrice arrêtée pour maltraitance à Anvers

Le parquet d’Anvers a ouvert une enquête à propos d’un cas de maltraitance soulevé par les parents d’une enfant de 6 mois et confirmé par les images de caméras de surveillance dans une crèche anversoise. La puéricultrice a été arrêtée, entendue puis libérée, sous conditions strictes. L’enfant a été hospitalisée. Ce mardi matin, la puéricultrice de 22 ans a déposé plainte, via son avocat, pour diffusion dans certains médias des images de surveillance et violation du secret de l’enquête, mais aussi pour des menaces à son encontre.

Les images choquantes de la jeune puéricultrice secouant violemment et brusquant un tout jeune enfant, le tenant ensuite la tête vers le bas et lui appuyant la main sur le visage ont été captées par des caméras de surveillance installées dans une crèche anversoise. Elles ont été diffusées lundi par la chaîne de télévision régionale anversoise ATV, alors que la jeune femme de 22 ans était arrêtée et interrogée, soupçonnée de maltraitance grave.

Les parents d’une petite fille de six mois avaient alerté la directrice de la crèche anversoise, dans laquelle travaille la puéricultrice concernée, après avoir découvert des ecchymoses sur les jambes et la mâchoire de l’enfant. La directrice a immédiatement visionné les images des caméras de surveillance et pu observer les actes de maltraitance dont a été victime l’enfant.

A la chaîne ATV, la directrice indiquait avoir directement contacté la police, après avoir visionné ces images. Elle s’est dite "profondément touchée" par ce qu’elle a vu. Arrêtée, la puéricultrice a été remise en liberté conditionnelle après avoir été entendue par le juge d’instruction. Elle a notamment interdiction absolue d’entrer en contact avec des enfants mineurs d’âge, tant au niveau professionnel que privé.

L’enfant a été admise à l’hôpital, pour un contrôle de son état de santé. Ses parents n’adressent pas de reproches à la direction de la crèche, "qui a réagi rapidement et était visiblement choquée par les images". Elle a d’ailleurs aussi mis un terme à sa collaboration avec la puéricultrice et prévenu l’organisation King en Gezin (le pendant flamand de l’Office de la naissance et de l’enfance en Belgique francophone) des faits.

Selon l’organisation, il s’agit de faits graves peu courants, étant donné une série de mesures de prévention mises en place pour prévenir pareils abus.

La puéricultrice a porté plainte

Entretemps, la puéricultrice a porté plainte via son avocat Tim Smet (photo) pour violation du secret de l’enquête. Les images de surveillance de la crèche, diffusées lundi par la chaine ATV, se propagent en effet rapidement via les médias sociaux notamment, ce qui nuit au bon déroulement de l’enquête judiciaire.

"Il ne peut être question de demander son avis au public à propos de ces images et d’une peine à octroyer", précisait l’avocat. La jeune femme aurait également reçu des menaces - pour lesquelles elle a aussi déposé plainte - et vit actuellement cachée. D’après le parquet d’Anvers, elle serait partiellement passée aux aveux.

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