Des drones militaires en renfort de contrôles douaniers

Les ministres des Finances, Johan Van Overtveldt, et de la Défense, Steven Vandeput, signeront mercredi prochain à Florennes un accord de collaboration pour la mise en œuvre des avions militaires sans pilote lors de contrôles douaniers de grande envergure sur la voie publique. Il s’agit de drones de type B-Hunter, qui peuvent opérer jusqu’à une centaine de kilomètres de leur station de contrôle.

En dépit de la suppression des contrôles aux frontières dans l'espace Schengen, la douane effectue des opérations de recherche axées sur la drogue, les armes, l'argent liquide et les biens pour lesquels des accises sont dues, mais aussi l'utilisation de diesel rouge (du gasoil de chauffage, moins cher que le carburant automobile), ainsi que les amendes dont la personne interpellée serait toujours redevable.

"L'apport d'information provenant des appareils de la Composante aérienne augmente l'efficacité des contrôles douaniers sur la voie publique", ont indiqué le Service public fédéral Finances et le ministère de la Défense ce vendredi dans un communiqué conjoint. Il existe déjà depuis longtemps un partenariat entre les douanes françaises et belges, mais en plus "de démontrer ce jour la collaboration avec la Défense nous allons la sceller par la signature d'un protocole de collaboration" entre le deux ministres (N-VA), ajoute le texte.

L'armée belge dispose depuis 2002 d'UAV ("Unmanned Aerial Vehicles" ou drones) de catégorie intermédiaire de type B-Hunter, capables d'opérer dans un rayon d'une centaine de kms de leur station de contrôle, à une altitude d’environ 2.300 mètres avec une endurance d'une dizaine d'heures.

Mais ces appareils, basés à Florennes au sein de la 80ème escadrille UAV, arrivent en fin de vie. Le ministre de la Défense, Steven Vandeput, souhaite toutefois prolonger leur utilisation au-delà de la date prévue pour leur retrait, fixée vers 2018.

Ils ont été engagés lors d'opérations de l'Union européenne en République démocratique du Congo (RDC) et en Bosnie. En Belgique, ils servent également à détecter la pollution marine en mer du Nord et à aider les gardes forestiers dans leurs tâches. Ils ont aussi été utilisés l'an dernier pour surveiller durant plusieurs semaines le port d'Anvers, en collaboration avec la police maritime, pour prévenir des actes terroristes.

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