Une majorité de Flamands veut le droit de vote, pas l’obligation

Si l’on en croit un sondage d’opinions effectué pour la VRT et le quotidien De Standaard, une petite majorité de 54% des Flamands interrogés estiment que l’obligation de vote aux élections, en vigueur en Belgique, devrait être remplacée par un simple droit de vote. Trois quarts d’entre eux (74%) affirment qu’ils continueraient pourtant à aller voter.

La Belgique est l’un des quelques pays en Europe (comme le Luxembourg et l’Italie notamment) où le vote n’est pas seulement un droit mais aussi une obligation, et cela depuis 1893. L’absence de participation aux opérations de vote y est donc passible de sanctions. En vertu de l’article 62 de la Constitution belge, "Le vote est obligatoire et secret".

Cela veut dire que les Belges âgés de 18 ans et plus (et pas privés de leur droit de vote) doivent se présenter au bureau de vote qui leur a été désigné et passer dans l’isoloir. Ils ne sont cependant pas obligés de donner leur voix : ils peuvent "voter blanc".

Un sondage d’opinions réalisé pour la radiotélévision publique flamande VRT et pour le quotidien flamand De Standaard révèle qu’une petite majorité de 54% des Flamands interrogés voudraient voir disparaître l’obligation de vote en Belgique, pour ne conserver que le droit de vote. Ce seraient avant tout les ouvriers et les personnes pensionnées qui sont partisans de l’abolition de l’obligation de vote.

Quelque 34% des Flamands sondés trouvent par contre que l’obligation de participation doit être maintenue. Il s’agirait avant tout de personnes ayant bénéficié d’une formation plus poussée et de personnes vivant dans les zones urbaines qui ne souhaitent pas de changement.

Pascal Broze

Trois quarts continueraient à aller voter

On notera cependant que 74% des Flamands interrogés déclarent que si l’obligation de vote était supprimée, ils continueraient tout de même à participer aux scrutins. Ce sont avant tout des hommes, des personnes plus âgées et celles ayant bénéficié d’une formation supérieure qui auraient cette intention.

Quelque 20% des sondés avouent qu’en cas de suppression de l’obligation de vote, ils n’iraient plus jamais voter. Il s’agirait surtout de femmes et d’ouvriers. Leur nombre n’est finalement pas tellement plus élevé que les 10% de citoyens en âge de voter qui sont tout simplement restés chez eux lors des élections de 2014.

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