Des propos racistes échangés sur Whatsapp par des policiers anversois

Selon le parti Groen, dans l’opposition à la ville d'Anvers, une vingtaine de policiers anversois ont échangé des propos racistes et haineux sur internet. C’est ce qui ressort de la transcription des échanges d'un groupe de conversation sur l'application de messagerie Whatsapp réunissant environ 25 membres de la police d'Anvers responsables de la surveillance et du transport des prisonniers.

C’est le chef de groupe des écologistes flamands Wouter Van Besien (photo) qui a pu mettre la main sur ces conversations et le journal de Standaard révèle l’information, ce lundi matin.

Selon Wouter Van Besien, le chef de corps de la police d’Anvers était au courant de ces pratiques mais n’est pas intervenu. Van Besien appelle dès lors le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever (N-VA) de réagir avec fermeté.

La police d'Anvers a ouvert une enquête interne au sujet Des propos racistes et sexistes y étaient échangés.

Le groupe de conversation Whatsapp a été utilisé en 2015 et 2016, les discussions portaient sur des aspects pratiques mais certaines vantaient la violence, comportaient des propos racistes et sexistes, en outre des photos des détenus étaient partagées et commentées. Enfin, des collègues étaient également moqués.

"Ces messages dépassent toutes les bornes", a déclaré Wouter Van Besien à la VRT.
"Les conversations reflètent le racisme, l’homophobie, la glorification de la violence et font même référence au nazisme. La police est là pour assurer la sécurité de tous les Anversois mais en réalité elle met les Anversois en danger" a-t-il ajouté.

Jan Jambon nuance

Le groupe de discussion a été fermé en avril il y a un an, après que son existence ait été divulguée. Le groupe a été abordé lors d'une réunion de service, en présence de deux commissaires responsables de l'équipe en question.

Quelque mois plus tard, une enquête a été ouverte en interne à la suite de plaintes de plusieurs collègues. Certains détenus ont aussi déposé plainte contre l'équipe pour des faits de violence.

Ce lundi matin dans l’émission "De ochtend" (VRT), le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) a nuancé les propos de Wouter Van Besien, il a estimé qu’il ne s’agissait que d’un certain nombre de policiers et pas de tout le corps de police anversois. Mais si l’enquête interne montre qu’ils ont commis des faits répréhensibles alors des mesures disciplinaires seront prises. C’est la manière de procéder dans un cas pareil", a ajouté le ministre.

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