"Le professeur iranien de la VUB n'est pas encore condamné à mort"

L’urgentiste et professeur en Médecine iranien, qui travaille notamment à l’Université Libre néerlandophone de Bruxelles (VUB), est toujours maintenu en détention préventive et aura droit à un procès équitable en Iran. C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur de l’Iran en Belgique au ministre-président flamand Geert Bourgeois (photo), qui s’inquiétait du sort d’Ahmadreza Djalali. Un sort qui reste incertain, précise Bourgeois.

Le professeur iranien (photo), qui enseigne non seulement en Belgique mais aussi notamment en Italie, était subitement arrêté en avril 2016 et accusé par l’Iran d’avoir collaboré avec des "scientifiques d’états ennemis". Depuis lors, il attend un procès équitable et n’est autorisé à avoir un contact téléphonique très bref avec sa famille qu’une fois toutes les deux semaines.

La Suède, où le médecin spécialisé notamment dans les situations de catastrophes possède un permis de séjour, s’est inquiétée la première de la situation du scientifique de renom. D’autres pays ont suivi. En Belgique, une pétition a été lancée par des collègues de Djalali à la VUB. Avec déjà plus de 180.000 signatures, ils réclament la libération de leur confrère.

"J’ai exprimé une grande inquiétude"

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois s’est entretenu avec l’ambassadeur de l’Iran en Belgique et lui a demandé des nouvelles du professeur iranien. "J’ai exprimé une grande inquiétude pour le sort du scientifique", expliquait Bourgeois à la VRT.

"L’ambassadeur a démenti que Djalali ait déjà été condamné à mort. Il affirme que le médecin est en détention préventive et que son procès doit encore débuter. Il m’a assuré qu’il a droit à un procès équitable et indépendant, en première instance et en appel, avec le soutien d’un avocat".

D’après Geert Bourgeois, l’ambassadeur promet de discuter l’affaire avec Téhéran. Bien qu’il ne soit pas rassuré sur l’issue de cette affaire, le ministre-président estime qu’il est déjà important que la Flandre ait interpelé l’ambassadeur. "Il est important que Téhéran sente qu’on est concernés ici, que nous nous faisons beaucoup de soucis pour le Dr Djalali". Bourgeois a également fait allusion à la mission économique flamande de l’an dernier en Iran, qui fut un grand succès

Les plus consultés