Analyse d'ADN pour 60.000 patients atteints du cancer

La ministre de la Santé publique, Maggie De Block (Open VLD), débloque un budget annuel de 4 millions d'euros pour les trois prochaines années destiné à rembourser annuellement 20.000 tests déterminant les tumeurs des patients atteints du cancer. Ceux-ci ne devront plus débourser que 8 euros maximum. Le but de ce projet pilote est de rendre les traitements plus efficaces et de réduire les effets secondaires.

La technique 'Next Generation Sequencing' permet de détecter des anomalies dans l'ADN, cette macromolécule biologique contenant toute l’information génétique qui permet le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants.

Des millions de codes génétiques sont alors lus en une fois, permettant aux médecins de déterminer comment une tumeur fonctionne. Tous les cancers des poumons ou des seins ne sont pas semblables. Le cancer est le résultat d'erreur dans l'ADN des cellules, qui prolifèrent alors. Déterminer quelles sont les erreurs diffère d'un patient à l'autre.

"Ce n'est que quand nous disposons de cette information que nous pouvons choisir le traitement adéquat", expliquent des oncologues et ministre de la Santé publique, Maggy De Block (photo). La chimiothérapie peut être inutile ou au contraire très utile, ces tests évitent aux patients des traitements inutiles et augmentent leurs chances de survie.

Les nouvelles technologies, comme Next Generation Sequencing, permettront mieux encore que les tests utilisés jusqu’à présent de déterminer la nature d’un cancer et la meilleure façon de le traiter. Le traitement pourra ainsi être personnalisé.

Les 60.000 patients qui seront testés - 20.000 par an, pendant trois ans - ne devront débourser que 8 euros pour ce test de détection, précise la ministre De Block.

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