Environnement: la Flandre a perdu 75% de ses zones humides en 50 ans

Ces 50 à 60 dernières années, la Flandre a perdu 75% de ses zones humides - soit des marais, des tourbières, des prairies humides et des lacs-, qui sont pourtant primordiales pour la biodiversité et la gestion de l'eau, ressort-il d'une enquête de l'Institut flamand de recherche pour la Nature et la Forêt (INBO) et l'Université d'Anvers (UA), rapportée par la VRT.

Les zones humides sont en régression à l'échelle mondiale, et ce en raison principalement de l'intensification de l'activité humaine à travers le temps.

Les chercheurs de l'INBO et de l'UA ont comparé les données cartographiques actuelles à celles de la période d'après-guerre. Des 244.000 hectares de zones humides dont disposait la Flandre dans les années 50, il n'en reste plus que 68.000. 85% ont été transformées en terres agricoles, tandis que les 15% restants sont devenues des zones urbaines.

Si ces terres humides sont si importantes, c'est parce qu'elles sont "les principaux fournisseurs de services écosystémiques", explique Koen Van Muylem de l'INBO. "Elles sont primordiales pour la purification de l'eau, les oiseaux, les insectes, la pollinisation, la gestion des eaux souterraines et le refroidissement. Leur fonction principale est de lutter contre les inondations. Lors de grandes pluies, elle réceptionnent l'eau qui, sans elles, prend le chemin des zones habitées."

Selon l'Institut, des mesures adaptées pourraient en théorie restaurer ces zones humides dans leur état d'origine, exceptées celles qui ont été urbanisées. En Flandre, il y a encore un potentiel de restauration d'environ 147.000 hectares. Les autorités régionales ont toutefois pour intention de n'agir que pour un maximum de 13.000 héctares d'ici 2050. 

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