Bart Tommelein veut un pacte énergétique avant la fin de l’année

Bart Tommelein, le ministre flamand de l’Énergie, souhaite amener aussi vite que possible ses homologues des autres régions autour de la table. Objectif : trouver un accord sur le plan énergétique. C’est nécessaire, car le gestionnaire de réseaux Elia met en garde contre une pénurie énergétique si les politiques n’agissent pas rapidement.

Le gestionnaire de réseau Elia vient d’envoyer une étude aux ministres de l’Énergie de toutes les entités de la Belgique (Flandre, Wallonie, Bruxelles et gouvernement fédéral).

Il est mentionné dans ce rapport qu’il est encore possible de sortir du nucléaire en 2025 à condition de prendre rapidement une décision concernant les alternatives. Elia met en garde : si on n’investit pas dans de nouveaux parcs éoliens, centrales au gaz, panneaux solaires, on risque de faire face à une pénurie d’énergie.

Le ministre flamand de l’Énergie, Bart Tommelein (Open VLD), est partisan d’une sortie totale du nucléaire et appelle ses collègues à conclure rapidement un pacte énergétique : "Sinon, les investissements dans les alternatives aux centrales nucléaires n’arriveront pas à temps", a-t-il indiqué dans un communiqué, "L’avenir, c’est le renouvelable. Nous sortons du nucléaire. On investira dans les alternatives nécessaires si cela devient vraiment clair pour tout le monde dans quelle direction on va." Il souhaite aboutir à un pacte d’ici la fin de l’année.

Réactions partagées

La N-VA ne veut quant à elle pas sortir totalement du nucléaire : elle souhaite conserver deux réacteurs pendant encore au moins dix ans. "La sécurité est la priorité absolue, mais la sécurité en matière d’approvisionnement, des prix abordables et la durabilité de notre courant sont aussi importants."

Groen soutient une sortie totale du nucléaire et se dit prêt, depuis l’opposition, à collaborer à ce pacte énergétique. Le parti estime aussi que le maintien des centrales nucléaires se font au détriment des investissements dans les énergies vertes. "C’est écrit noir sur blanc dans le rapport. Il n’y a donc aucune excuse à faire traîner les choses en longueur. Les politiques doivent passer maintenant à l’action", lance Kristof Calvo, le chef de file écologiste au Parlement fédéral.

L’organisation qui représente les entreprises flamandes, le VOKA, a pour sa part annoncé que "davantage d’énergies renouvelables est un ‘must’", mais pense qu’il n’y aura pas suffisamment d’énergie verte d’ici 2025 pour compenser la fermeture des centrales nucléaires. Il plaide dès lors pour de nouvelles centrales au gaz.

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