Concentrations d’ozone trop élevées par endroits en Flandre

La Flandre satisfait à la plupart des objectifs européens en matière de qualité de l'air, mais obtient un moins bon résultat pour ce qui est des normes fixées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en termes d'impact de la qualité de l'air sur la santé. Ce sont les conclusions d'un nouveau rapport sur la qualité de l'air au nord du pays, réalisé par l'Agence flamande pour l'environnement (Vlaamse Milieumaatschappij). Les concentrations d'ozone et de particules fines, ainsi que de dioxyde d'azote et dioxyde de soufre, posent encore problème par endroits.

La qualité de l'air en Flandre s'est améliorée au cours des dernières décennies, pointe le rapport de l’Agence flamande pour l’environnement. Cependant, la Flandre peut encore améliorer la situation quant à l'impact sur la santé.

Les concentrations d'ozone, de particules fines, de dioxyde d'azote et de dioxyde de soufre restent en effet encore trop importantes par endroits. Si l'on prend en compte les normes de l'Organisation mondiale de la santé en la matière, 45% des Flamands vivaient l'an dernier dans des zones avec trop de jours de dépassement des taux de particules fines.

Là où l'Europe tolère jusqu'à 35 jours par an de dépassement de la concentration en particules fines, l'OMS en préconise maximum trois. Pour l'Organisation mondiale de la santé, des effets néfastes sur les poumons, mais aussi pour la qualité et l'espérance de vie, sont déjà notés même lors des concentrations les plus faibles.

La flore pâtit également de la pollution. Les flux d'ozone ont ainsi atteint l'an dernier un seuil critique dans les forêts de feuillus en Flandre, entraînant d'importants dommages, pointe encore le rapport flamand.

Pas d’amélioration de la qualité de l’eau en zone agricole

L’Agence flamande pour l’environnement a également réalisé son évaluation annuelle de la qualité des eaux de surface. Elle a ainsi pu constater que les concentrations de nitrate et de phosphate dans les courants d’eau qui sillonnent les zones agricoles de Flandre restent trop élevées.

"Les objectifs du programme de réduction du lisier pour 2015-2018 ne sont plus réalisables", indique même la Vlaamse Milieumaatschappij (VMM). Depuis 2013, on n’a plus constaté d’amélioration dans les concentrations de nitrate. Et pour le phosphate, la dernière bonne nouvelle remonte même à 2010.

Ces hautes concentrations de nitrate et phosphate aboutissent dans les cours d’eau essentiellement via le lisier. Ces composés ont cependant un impact négatif sur l’état écologique de l’eau. Des concentrations trop élevées mettent en danger la production d’eau potable.

Les plus consultés