La pollution de l’air augmente à Anvers, malgré la zone basse-émission

Depuis l’introduction de la zone à basse émission dans le centre d’Anvers (photo), le 1er février 2017, la pollution n’y a pas diminué mais au contraire augmenté. C’est ce qui ressort des chiffres de la Société flamande pour l’Environnement. Au cours des six mois écoulés, le nombre de jours où la norme autorisée de particules fines a été dépassée - dans la zone du Ring anversois et de la rive gauche de l’Escaut - est en hausse par rapport à l’an dernier. La ministre flamande de l’Environnement, Joke Schauvliege, réagit avec prudence à cette information.

Les résultats enregistrés par les unités de mesure situées dans la zone basse-émission montrent davantage de dépassements de la norme journalière de particules fines (plus de 50 microgrammes par m3) au cours de la première moitié de l'année.

"Dans tous les points de mesure, nous constatons une augmentation du nombre de jours où la norme a été dépassée", précise le député Willem-Frederik Schiltz (Open VLD), qui a réclamé les chiffres à la ministre de l’Environnement, Joke Schauvliege (photo). "Dans cinq des neuf points de mesure, la norme a déjà été dépassée plus souvent qu’en 2016, ce qui est tout de même remarquable".

Il n’y a pas encore d’explication claire à ce phénomène inattendu. "La ministre Schauvliege parle d’une possible influence de la météo. Une autre raison avancée par la ministre serait que les citoyens ont encore vite acheté une voiture après l’annonce de l’introduction de la zone basse-émission. Ce sont alors des voitures de norme Euro4, qui peuvent circuler en zone basse-émission mais qui n’entrainent pas encore une amélioration de la qualité de l’air", précise Schiltz. "Nous devons en tous cas bien surveiller l’évolution des chiffres".

La ministre Schauvliege réagit avec prudence. "Il est encore trop tôt pour affirmer quoi que ce soit de scientifiquement argumenté à propos des effets de l'instauration de la zone basse-émission sur les concentrations mesurées", déclare la ministre de l’Environnement. "Pour éliminer par exemple l'hypothèse de l'influence de la météo, nous avons besoin de pouvoir juger sur un plus long laps de temps. Un argumentaire scientifiquement argumenté devra donc attendre trois à cinq ans."

Selon Joke Schauvliege, il faut aussi tenir compte du comportement anticipatif des habitants, l'instauration de la zone basse-émission ayant été annoncée deux ans à l'avance.

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