Avancée de chercheurs anversois pour comprendre le système immunitaire

Des bio-informaticiens de l’Université d’Anvers ont découvert que l’ADN unique contenu dans certaines parties du système immunitaire humain suffisait pour reconnaître certains intrus dans le corps. D’après les chercheurs, il s’agit d’une première mondiale qui pourrait conduire au développement de vaccins ou traitements contre les maladies auto-immunes et le cancer. L’étude est publiée dans la revue Immunogenetics.

Le système immunitaire humain contient un groupe particulier de globules blancs - les cellules T - qui reconnaissent chacun un agent pathogène grâce aux antigènes et les attaquent ensuite. Certaines cellules T reconnaissent ainsi les virus de la grippe ou d'autres infections bactériennes.

Il arrive cependant qu'un problème affecte certaines cellules T et celles-ci se retournent alors contre le corps qui les abrite, comme dans le cas des maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques.

Les chercheurs savaient depuis longtemps que chaque cellule T posséde un morceaux d'ADN unique, mais les scientifiques anversois sont parvenus à démontrer que ce seul morceau d'ADN suffisait pour identifier l'antigène que la cellule allait pouvoir reconnaître.

Modèles informatiques

Les chercheurs de l’Université d’Anvers (photo) ont développé pour ce faire des modèles informatiques basés sur les méthodes d'apprentissage utilisées par les machines. Ils sont maintenant à la recherche de données supplémentaires, afin de pouvoir déterminer la cible de chaque cellule T. Ils collaborent pour cela avec divers laboratoires qui suivent certains types de patients.

Les scientifiques songent déjà à l’utilisation de cette découverte, une fois qu’ils auront consolidé leurs connaissances. "On pourrait utiliser ces modèles pour développer des vaccins plus rapides et de meilleure qualité", indique Pieter Meysman. "Nous pensons aussi pouvoir contribuer au décodage des problèmes" affectant certaines cellules T. "Nous voulons donc voir comment utiliser ces modèles pour le développement de thérapies contre les maladies auto-immunes et le cancer".

L'étude a été publiée ce mois-ci dans la revue Immunogenetics.

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