Scandale fipronil : deux dirigeants de l'entreprise Chickfriend arrêtés

Deux dirigeants de l'entreprise néerlandaise Chickfriend ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur l'utilisation frauduleuse de l'insecticide fipronil dans des élevages de poules pondeuses à l'origine du vaste scandale sanitaire des oeufs contaminés. L'entreprise Chickfriend est avec l'entreprise belge Poultry-Vision à la base de ce scandale.

Onze perquisitions ont été menées ce jeudi en Belgique et aux Pays-Bas. En Belgique elles ont été menées en Campine et en Flandre orientale. Le parquet d'Anvers a confirmé ces perquisitions.

Les perquisitions ont été effectuées par quelque 70 membres de la police fédérale et de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca).

Le 19 juillet dernier, une perquisition avait déjà été menée dans l'entreprise Poultry-Vision. Un des acteurs dans le scandale du fipronil. Poultry-Vision est une entreprise de Weelde, en Campine anversoise, soupçonnée d'avoir mélangé du fipronil à un insecticide autorisé dans la chaîne alimentaire.

Le produit mis au point s'est révélé très efficace et a donc été utilisé par plusieurs entreprises avicoles en peu de temps. Poultry-Vision a vendu son insecticide à l'entreprise néerlandaise Chickfriend. Et les Pays-Bas ont alors aussi été touché par la contamination.

50 entreprises toujours bloquées en Belgique

Actuellement, 50 entreprises sont toujours bloquées dans le cadre du dossier de la contamination d'oeufs au fipronil, indique jeudi après-midi l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire sur son site internet.

Parmi ces 50 entreprises bloquées figurent 21 exploitations de poules pondeuses et 29 autres exploitations, d'élevages ou de reproduction.

Des échantillons ont été prélevés tant dans des exploitations de poules pondeuses que dans des exploitations d'élevages et de reproduction, souligne l'Afsca. La priorité a toutefois été accordée aux exploitations de poules pondeuses "parce qu'elles livrent directement au consommateur".

Initialement, 86 exploitations avicoles avait été bloquées préventivement, dont 48 de poules pondeuses. Onze des 86 exploitations avaient déjà pu être libérées "après enquête", suivies par 25 autres, dont 20 exploitations de poules pondeuses, à la suite de résultats conformes.

Les plus consultés