L’Institut royal de Météorologie préoccupé par la sécheresse

Les mois de mars, avril et mai ont été particulièrement secs en Belgique, avec des précipitations totales bien inférieures aux valeurs normales. Cette sécheresse, qui s’ajoute aux faibles cumuls observés depuis juillet 2016, est jugée préoccupante par l’Institut royal de Météorologie. Plusieurs secteurs d’activités seraient menacés, selon l’IRM.

"Si le manque d'eau se prolonge dans les semaines qui viennent, la situation pourrait devenir inquiétante pour plusieurs secteurs d'activités, comme ce fut le cas en 1976", prévient l’Institut royal de Météorologie.

Or, une zone de haute pression devrait entraîner pour la prochaine quinzaine un temps relativement stable et plutôt sec. Les précipitations, limitées, ne devraient donc pas permettre de combler les déficits accumulés, estime l'IRM.

En mars, avril et mai, un total de 108,0 mm de précipitations a été relevé au pluviomètre de la station météorologique d'Uccle (photo), en Région bruxelloise. La valeur jugée normale pour cette période de trois mois est de 187,8 mm. Sur une période de 11 mois, de début juillet à fin mai, le total s'élève à 506,7 mm, ce qui n'est que 65% de la normale (781,0 mm).

En fait, tous les mois, depuis juillet dernier, se sont révélés plus secs que la normale, à l'exception de novembre. Les écarts les plus anormaux ont été observés en septembre, décembre et avril.

Le spectre de l’été 1976 ?

En 1975-1976, plusieurs mois consécutifs très secs, accompagnés d'une vague de chaleur, avaient entrainé durant l'été ‘76 des difficultés pour les agriculteurs, de nombreux incendies de forêt ainsi que des restrictions forcées sur la distribution d'eau potable.

Dans la situation actuelle cependant, les effets néfastes de la sécheresse sur la quantité d'eau dans les nappes phréatiques sont limités par le fait que le premier semestre 2016 avait été très pluvieux.

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