Des tests sanguins permettront-ils de détecter un burn-out?

Des chercheurs de l’Université catholique de Louvain (KU Leuven) se penchent sur un test sanguin pour déterminer si quelqu’un est atteint d’un burn-out. Ils veulent ainsi établir des critères objectifs pour ne plus confondre dépression et burn-out.

"Nous étudions comment les gênes réagissent à une réaction de stress. Nous voulons en déduire si une personne est atteinte d’un burn-out ou d’une affection cérébrale telle que la dépression", explique le professeur en médecine du travail, Lode Godderis lors de l’émission "De Ochtend" sur Radio 1. "Nous allons nous concentrer sur deux types de gênes : ceux qui jouent un rôle lors des réactions de stress et ceux qui jouent un rôle dans la disposition de notre état d’esprit et de nos comportements".

L’ADN de notre sang sera utilisé comme succédané pour les cellules du cerveau, selon le professeur. "Nous devons en outre tester si ce que nous voyons dans le sang correspond aux résultats auxquels nous pouvons nous attendre dans le cerveau. Mais nous avons déjà des indications qu'un tel marqueur sanguin peut fonctionner."

Pour le moment, les médecins diagnostiquent un burn-out en se basant sur une liste de questions et de symptômes. Le professeur explique : "Nous avons besoin d’un marqueur sanguin, car il n’existe aucun consensus concernant le diagnostic d’un burn-out au sein du monde médical" a-t-il indiqué en ajoutant que l’objectif n’était pas que ce test sanguin remplace tous les autres tests médicaux.

Aux yeux de Lode Godderis, un diagnostic objectif est important pour faire la distinction entre dépression et burn-out : "Ces deux affections se ressemblent, mais le traitement est différent. On ne peut par exemple pas traiter un burn-out à l’aide d’anti-dépresseurs."

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