La centrale à biomasse à Genk ne verra pas le jour

La SA Langerlo, qui devait exploiter une (future) centrale biomasse à Langerlo, près de Genk, déposera le bilan la semaine prochaine, a indiqué vendredi dans un entretien à Kanaal Z Marc Rommens, plant manager belge de la société. Une centaine de postes seront ainsi perdus.

La direction de Langerlo NV a pris cette décision au cours de la journée de vendredi, ce qui signifie la fin de l'histoire pour la société, sa centaine de collaborateurs ainsi que celle du projet controversé de centrale à biomasse limbourgeoise.

En échange de la promesse de subsides, l'investisseur estonien Graanul Invest s'était engagé à transformer d'ici à août 2018 la centrale à charbon de Langerlo en centrale à biomasse utilisant des pellets de bois. Des manquements techniques sont ensuite apparus, et l'investisseur a demandé un délai supplémentaire à la Flandre, qui lui a finalement été refusé. Le projet avait entre-temps été l'objet de nombreuses critiques, et sa concrétisation aurait absorbé l’équivalent de 2,2 milliards d'euros de subsides.

Marc Rommens, de la SA Langerlo, pointe le ministre flamand de l'Energie Bart Tommelein (Open Vld) comme principal responsable. "Il y a 5 ans, ce genre de projets bénéficiait de soutien. La législation a changé à un certain moment. Et désormais, nous remarquons que le ministre Tommelein profite de chaque opportunité qui lui est offerte de présenter le projet sous un mauvais jour, ce qui nous a fait perdre tout soutien politique", regrette-t-il.

Le ministre lui-même s'est défendu, auprès de la rédaction de Kanaal Z, rejetant la faute sur le non-respect du délai prévu. "S'ils ne sont pas prêts à temps, il n'y pas lieu de rejeter la responsabilité sur les autorités", argue-t-il. "Mais je n'ai jamais caché ne pas être enthousiaste au sujet d'une grande centrale biomasse. Aller chercher du bois à l'étranger pour le faire naviguer jusqu'ici et le brûler, je ne pense pas, en tant que ministre de l'Energie, que cela soit la bonne solution".

Avec l'abandon du projet, un important montant se libère désormais sous la forme de certificats verts. Selon le ministre flamand Open Vld qui se réfère à un rapport d'Energyville, moins de la moitié, soit un milliard environ, devrait être demandé pour des investissements dans les énergies solaire et éolienne.

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