La production de foie gras interdite en Région bruxelloise
"On impose des quantités de nourriture telles aux animaux que cela perturbe fortement leur système respiratoire et qu'un stress énorme est généré. Le foie des animaux engraissés peut atteindre un poids supérieur à un kilo pour à peine 100 grammes en temps normal. Nous devons interdire ces méthodes insupportables, même au détriment d'intérêts économiques ou d'habitudes de consommation que certains mettent régulièrement en avant", a commenté la Secrétaire d’Etat Debaets (photo) ce vendredi.
Jusqu'à présent, aucun producteur n'était enregistré en Région bruxelloise. La modification qui sera apportée par la future ordonnance à la loi bien-être animal du 14 août 1986, rendra ce cas de figure impossible. Bianca Debaets a encore souligné qu'en tant que capitale du pays et de l'Europe, Bruxelles voulait montrer l'exemple en la matière, en espérant que les deux autres Régions du pays puissent suivre le mouvement.
L'annonce de cette interdiction par la Région bruxelloise a été accueillie à bras ouvert par le président de l'association de protection du bien-être animal GAIA, Michel Vandenbosch (photo archives). Pour lui, il s'agit "d'un signal très fort aux deux autres régions où se pratique le gavage, surtout dans le sud du pays".
Selon GAIA, douze pays de l'Union européenne interdisent formellement le gavage ou interprètent les lois de protection animale comme condamnant de facto cette pratique. Seuls cinq pays de l'Union produisent du foie gras : la France, l’Espagne, la Bulgarie, la Hongrie et la Belgique.
Le gavage est également interdit en Israël, Suisse, Norvège, Argentine, Turquie, et dans l'Etat de Californie aux Etats-Unis.