La qualité de l’air à Anvers n’est pas satisfaisante

Si l’on en croit les résultats d’une étude menée au mois de mai dernier dans le cadre du projet CuriezeNeuzen, l’air d’Anvers serait même le plus pollué d’Europe. La qualité de l’air a été mesurée chez 2.000 familles. Résultat : la concentration de dioxyde d’azote par mètre cube est vraiment trop élevée. Les résultats de l’étude ont été divulgués samedi soir, pendant la 3e édition du Ringlandfestival dans la métropole.

La moyenne mensuelle de 38 microgrammes de dioxyde d'azote observée par mètre cube se situe juste en dessous de la limite supérieure de 40 microgrammes recommandée par l'Organisation mondiale de la santé.

L'échevine anversoise de l'Environnement Nabilla Ait Daoud (N-VA) estime que la situation s'améliore, mais le professeur Filip Meysman, qui est à la tête du projet de CurieuzeNeuzen ("Les nez curieux"), craint que l'introduction de mesures ne prenne trop de temps. Samedi après-midi, les visiteurs ont pu prendre connaissance des résultats par rue lors du Ringlandfestival (photo).

"La qualité de l'air s'est déjà très fortement améliorée à Anvers", a fait savoir Nabilla Ait Daoud. "Nous venons de très loin et nous observons sur nos cartes qu'il y aura encore une amélioration d'ici 2020, entre autres avec l'introduction de la zone à basse émission (LEZ) en février 2017, mais également grâce à notre très large plan relatif à la qualité de l'air. Le fait que la LEZ n'influence que le taux de particules fines est faux. Le dioxyde d'azote diminue également, pas de manière aussi spectaculaire, mais il y aura certainement une baisse. La LEZ est une bonne mesure, et nécessaire."

Selon le Pr. Meysman de l’Université Libre néerlandophone de Bruxelles (VUB), une chose est sûre: "Le trafic à Anvers doit diminuer". Les résultats des mesures seront cartographiés dans les mois à venir, ainsi que l'intensité du trafic dans la ville. L'étude complète sera terminée à l'automne.

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