Les demandeurs d’asile seront vaccinés dès leur arrivée

Si nécessaire, les réfugiés arrivant en Belgique seront vaccinés dès leur enregistrement auprès de l’Office des étrangers à Bruxelles contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, mais aussi contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche. Cette protection accélérée doit permettre de limiter le risque de propagation de maladies infectieuses dans les centres d’accueil.

A l’heure actuelle, les demandeurs d’asile reçoivent des vaccins lorsqu’ils arrivent dans un centre d’accueil, après avoir parfois dû attendre des mois leur enregistrement. C’est déjà trop tard pour endiguer le risque de contamination avec des maladies infectieuses. C’est la raison pour laquelle tous les demandeurs d’asile qui se présentent à l’Office des étrangers pour demander la reconnaissance de leur statut seront immédiatement vaccinés.

Le ministre flamand de la Santé publique Jo Vandeurzen (CD&V) et le Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken ( N-VA) ont signé un protocole d’accord à ce sujet.

Concrètement, les vaccins seront administrés aux demandeurs d’asile au moment de leur enregistrement à Bruxelles. Si ce n’est pas nécessaire, la vaccination sera faite au bâtiment WTC-II où les réfugiés sont accueillis dans l’attente de pouvoir effectivement être enregistrés. Il s’agit d’une vaccination systématique contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, mais aussi contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche. Autant de vaccins que la plupart des bébés reçoivent en Belgique.

Les réfugiés arrivant d’Afghanistan et du Pakistan recevront, sur conseil de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un vaccin supplémentaire contre la polio.

"Cette façon de travailler permet une protection accélérée. Nous pouvons ainsi limiter le risque d’une épidémie de maladies infectieuses dans les centres d’accueil de demandeurs d’asile, comme cela a été le cas pour la rougeole dans les camps de tentes à Calais", explique le ministre flamand de la Santé publique Jo Vandeurzen (photo).

Les vaccinations seront financées par le gouvernement fédéral. Le ministre régional sera responsable de l’organisation du suivi des vaccinations.

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