"Le renflouement du Flinterstar va nous coûter cher"

Le secrétaire d'Etat en charge de la Mer du Nord, Bart Tommelein, prépare au plus vite le renflouement du cargo Flinterstar, l'armateur néerlandais Flinter ayant apparemment décidé d'abandonner le navire échoué en début de semaine au large de Zeebrugge. D’après le secrétaire d’Etat, cette opération risque de coûter très cher. "Il faudra passer par la justice pour récupérer l'argent."

Des inspections sont actuellement en cours afin d'élaborer rapidement un plan de pompage du mazout du cargo. L'opération prendra au moins 5 à 6 jours, mais pourrait durer jusqu'à deux semaines.

Entre-temps, M. Tommelein (Open Vld) prépare le renflouement. Il projette de boucler au plus vite un paquet d'arguments à présenter au gouvernement fédéral. Si celui-ci l'approuve, un appel à devis pourra être lancé et la recherche d'un budget pourra démarrer. Le secrétaire d’Etat souligne que le navire porte pour l'instant préjudice aux intérêts économiques flamands et néerlandais en raison de sa position à l'entrée du port. "L'aspect humain était prioritaire, la problématique environnementale a ensuite été prise en compte, il convient désormais d'appréhender le volet économique. Il s'agit tout de même de la route navigable la plus dense au monde."

Le renflouement risque de coûter très cher, reconnaît le secrétaire d'Etat. "Il faudra passer par la justice pour récupérer l'argent. Cela va donc aussi nous en coûter." En attendant les résultats de l'enquête, "nous devons réagir maintenant, d'autant plus que l'hiver approche", ajoute M. Tommelein.

Entre-temps, la poupe du cargo s'ensable. Celui-ci est encore stable, mais des points d'ancrage vont néanmoins être installés préventivement. Une zone de travail de 2,2 kilomètres carrés a été mise en place, où la vitesse est limitée et où les gros navires ont l'interdiction de se croiser. Cette zone est interdite aux pêcheurs et aux plaisanciers. Une interdiction de survol a aussi été décrétée.

Ricardo Smit

Des militaires prêts à intervenir en cas de pollution des plages

Le risque de pollution des plages flamandes diminue, même si Ostende se trouve toujours dans un périmètre à risque. La Grande-Bretagne a été tenue informée, le vent d'est étant susceptible d'entraîner du pétrole vers ses côtes.

Le ministère de la Défense a mis une vingtaine de militaires en alerte pour participer à un éventuel nettoyage des plages en cas de pollution des côtes par du carburant s'échappant de l'épave du cargo Flinterstar échoué sur un banc de sable au large de Zeebrugge après une collision, a-t-on appris vendredi soir de source militaire.

Ces hommes et leur matériel sont prêts à intervenir à "court préavis" à la demande du gouverneur de la province de Flandre occidentale, Carl Decaluwé, a-t-on précisé de même source. Les gouverneurs de province jouent un rôle important dans les plans de secours en cas de catastrophes et ils peuvent réquisitionner des moyens militaires en cas de besoin.

L'armée a déjà mobilisé ses deux nouveaux patrouilleurs, le Castor et le Pollux, après la collision survenue mardi vers 04h15 entre le cargo Flinterstar, chargé de 3.000 tonnes d'acier, et le méthanier Al-Oraiq, battant pavillon des îles Marshall. Elle a aussi engagé des hélicoptères, dont les nouveaux NH90 Caïman, a-t-on rappelé de source militaire.

Et les avions sans pilote (drones) B-Hunter actuellement déployés sur la base aérienne de Coxyde pourraient entrer en action lundi. "Ils sont prêts", a-t-on assuré de même source.

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