Electrabel prépare une relance des réacteurs fissurés

Sans attendre le feu vert de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) sur un éventuel redémarrage des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2 dans les cuves desquels des milliers de microfissures ont été découvertes, le fournisseur d’énergie Electrabel investit plusieurs millions d’euros pour être prêt. C’est ce qu’indiquent les quotidiens De Tijd et L’Echo, sur base des déclarations d’un responsable de la société mère GDF Suez.

Electrabel est en train d'investir pour amener à plus de 40°C l'eau de refroidissement des réservoirs de sécurité de ses réacteurs nucléaires fissurés, Doel 3 et Tihange 2, indiquent les deux quotidiens belges.

"Il s'agit d'un investissement de l'ordre de quelques millions d'euros", selon un responsable du groupe GDF Suez, auquel appartient Electrabel. Les défauts découverts dans l'acier des cuves sont susceptibles d'entraîner une fragilisation, particulièrement en cas de choc thermique. Pour diminuer ce risque, Electrabel avait déjà installé à Doel un système permettant de chauffer l'eau de ses réservoirs à 30°C. Mais il vise désormais une eau à plus de 40°C.

Sans attendre le feu vert de l'Agence fédérale pour le contrôle nucléaire sur un éventuel redémarrage des deux réacteurs, Electrabel a donc décidé de nouveaux investissements. C'est le signe qu'il croit en la relance de Doel 3 et Tihange 2.

"Nous avons fait le nécessaire pour que l'eau à Doel soit préchauffée à plus de 40 degrés", confirme la porte-parole d'Electrabel. Concernant Tihange 2 par contre, "c'est une option qui fait l'objet d'une analyse, qui est toujours en cours pour le moment." Reste à voir quelle sera la position de l'AFCN face à cette solution.

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