Atteinte d’un cancer, une patiente de 34 ans est mise à la pension obligatoire
C’est à l’âge de 27 ans que Tinneke Van de Velde a appris qu’elle était atteinte d’une leucémie. La jeune femme, originaire de Flandre orientale, travaillait alors comme éducatrice, sous le statut de fonctionnaire. Durant son traitement, elle avait ainsi bénéficié de l'assurance maladie.
Après avoir été guérie, Tinneke Van de Velde a fait une rechute quatre ans plus tard. Mais comme l’intégralité de son congé maladie avait été utilisée durant son premier traitement, la commission médical a décidé de l’envoyer à la retraite pour inaptitude physique. "Je n’avais alors que 34 ans. Ça a été un sacré coup pour moi", témoigne-t-elle face aux caméras de TV Oost.
Conséquences financières
La décision de la commission médicale a eu d’importantes répercussions financières pour la patiente. Tinneke Van de Velde, aujourd’hui âgée de 39 ans, doit se contenter d’une retraite de 378 euros, et d’une allocation d’invalidité de 311 euros, soit un montant total d’à peine 689 euros par mois.
Pour la patiente, cette situation est d’autant plus difficile, sachant qu’elle a envie de travailler, et se sent apte à le faire, mais qu’elle n’en a tout simplement plus le droit.
D’après l’association flamande Kom Op Tegen Kanker, la jeune femme n’est pas la seule à être dans ce cas. De nombreux patients cancéreux qui se sentent encore bien, veulent travailler, mais en sont empêchés par la loi. En témoignant, Tinneke Van de Velde espère faire bouger les choses pour toutes les personnes concernées.
Une loi datant de 1844
Suite au témoignage de Tinneke Van de Velde, le ministre des Pensions Daniël Bacquelaine (MR) a fait savoir qu’il travaillait sur une réforme de la loi sur la retraite pour inaptitude physique, une loi qui date de 1844. Le gouvernement fédéral devrait ainsi remplacer la pension obligatoire par une allocation d’invalidité. Les personnes qui se sentent suffisamment en forme devraient ainsi pouvoir reprendre le travail.