Scandale du lait contaminé: pas d'inquiétude en Belgique

En Belgique, ce qui devait être fait l'a été et les consommateurs peuvent être tranquilles, confirme l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). Celle-ci avait déjà diffusé un rappel de produits le 22 décembre dernier.

Le PDG de la firme Lactalis, Emmanuel Besnier, a affirmé dimanche que l'opération de retrait du commerce de lait en poudre pour bébés concernait 83 pays et plus de 12 millions de boîtes, dans un entretien à l'hebdomadaire Journal du dimanche.

Il faut mesurer l'ampleur de cette opération: plus de 12 millions de boîtes sont concernées", a déclaré Emmanuel Besnier, assurant que les distributeurs n'auront plus à trier. "Ils savent qu'il faut tout retirer des rayons."

Sortant de son silence, Emmanuel Besnier, qui ne s'était jusqu'ici pas exprimé au sujet de l'affaire qui ébranle son entreprise, a promis par ailleurs d'indemniser "toutes les familles qui ont subi un préjudice". Il a assuré avoir eu avant tout à l'esprit les conséquences de cette crise sanitaire pour les consommateurs. "Des bébés de moins de six mois", a-t-il rappelé: "C'est pour nous, pour moi, une très grande inquiétude".

Après la rencontre vendredi entre M. Besnier et le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, le groupe Lactalis a ordonné la reprise de tous les lots de lait infantile produits dans son usine de Craon (Ouest de la France). Le patron du groupe a affirmé avoir lui-même proposé au gouvernement cette mesure qui s'étend à 83 pays.

Trente-cinq enfants atteints de salmonellose ont été diagnostiqués en France après avoir consommé un lait ou un produit d'alimentation infantile de l'usine Lactalis incriminée, selon les derniers chiffres officiels au 9 janvier. Un cas de salmonellose avéré a en outre été découvert en Espagne concernant un bébé ayant consommé de ce lait infantile contaminé et un autre cas reste à confirmer en Grèce.

Interrogé sur les "centaines" de plaintes déposées par des parents de nourrissons dans toute la France, et alors qu'une enquête préliminaire a été ouverte fin décembre notamment pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui", M. Besnier, dont la discrétion est légendaire, a assuré qu'il ne cacherait rien.

L'Afsca se veut rassurante

En Belgique, les consommateurs peuvent être tranquilles, assure l'Afsca dimanche. "Nous n'avons pas été contactés par les autorités françaises, ce qui aurait été le cas si un problème se présentait. De plus, tous les distributeurs belges potentiellement concernés ont été contactés et ils ont confirmé ne pas avoir commercialisé le produit", précise un porte-parole.

Cela n'a dès lors concerné que les pharmacies et un rappel de produits avait été diffusé. "Ce qui devait être fait l'a été. Ce qui est vendu à l'heure actuelle en Belgique est sûr", conclut-il. L'Agence indique également qu'elle a testé en trois ans 1.000 échantillons sur l'ensemble du marché belge, en partenariat avec l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), et qu'aucune trace de salmonelle n'a été détectée.

L'Afsca conseille également aux Belges qui traversent habituellement la frontière française pour faire des achats de consulter le site du ministère français de la Santé.

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