Garantir des droits aux travailleurs de plateformes en ligne

Les personnes actives dans une nouvelle forme d’emploi - notamment via les plateformes en ligne - bénéficieront bientôt d’un paquet de droits minimums relatifs à leur activité. La commissaire européenne à l’Emploi, aux Affaires Sociales et à la Mobilité, la Belge Marianne Thyssen, a préparé un projet de loi pour garantir davantage de droits et de protection aux travailleurs. Selon elle, le travail flexible doit être rendu possible, mais avec davantage de transparence et de prévisibilité.

Les chauffeurs qui offrent leurs services via Uber, les cyclistes qui livrent des repas à domicile pour Deliveroo, ou encore les collaborateurs de certains entrepôts qui sont seulement appelés lorsqu'il y a assez de travail constituent quelques illustrations des nouvelles formes d'emploi. Ces dernières n'existaient pas lorsque la directive européenne définissant les droits minimum des travailleurs a été élaborée en 1991.

La commissaire européenne à l’Emploi, la Belge Marianne Thyssen (photo), veut donc la moderniser afin de l'adapter aux nouvelles réalités. Actuellement, la plupart des travailleurs doivent être mis formellement au courant de leur lieu de travail, de la durée de leur contrat temporaire, de leur délai de préavis, de leur rémunération et de quelques autres conditions de travail.

"La portée de ces règles va désormais être élargie aux contrats d'un type nouveau", explique Thyssen, qui souligne que le règlement actuel excluait beaucoup de travailleurs, notamment ceux actifs moins d'un mois ou moins de huit heures par semaine. Avec sa proposition législative - qui devra être examinée par le Conseil et le Parlement européen -, la Commission entend permettre à deux à trois millions de travailleurs qui disposent de contrats "atypiques" de bénéficier de droits qui leur avaient jusqu'ici été refusés.

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