CETA: "Le Canada prêt à signer, mais l'UE doit finir son job"

La ministre canadienne du Commerce, Chrystia Freeland, a déclaré samedi matin que son pays était prêt à signer le CETA, mais qu’"il est temps pour l’Union européenne de finir son job". Freeland est en réunion depuis ce matin avec le président du Parlement européen Martin Schulz qui espère sortir les discussions de l'impasse.

"La balle est dans le camp de l'Europe. Nous espérons qu'il soit possible de trouver une solution", a commenté Mme Freeland, en arrivant au Parlement européen.

Vendredi après-midi, la ministre canadienne avait annoncé l'échec des négociations sur le CETA en raison de l'opposition de la Région wallonne au traité commercial.

Le ministre-président wallon Paul Magnette avait pour sa part regretté "l'interruption" des négociations, estimant qu'un accord était toujours possible et que la Commission européenne devait reprendre l'initiative sur ce dossier.

Les négociations de la dernière chance ?

Le président du Parlement européen Martin Schulz rencontre, depuis 07h30 samedi, la ministre canadienne du Commerce Chrystia Freeland, dans l'espoir de sortir les discussions sur la signature du traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA) de l'impasse.

Le président du Parlement européen doit recevoir ensuite le ministre-président wallon Paul Magnette. Martin Schulz a indiqué qu'il restait optimiste quant à la possibilité de trouver une solution au blocage actuel.

"Un malheureux échec"

"Il ne s'agit pas d'une victoire. C'est un malheureux échec", commente samedi dans Le Soir le Paul Magnette.

"J'aurais parlé de victoire si nous avions abouti à un accord équilibré, même après des négociations très sévères et des concessions. Par contre, la démocratie est gagnante", assure M. Magnette. "Notre refus n'est pas un caprice, mais l'aboutissement d'une intense réflexion qui honore les processus démocratiques."

M. Magnette réitère dans Le Soir, ainsi que dans ses interviews accordées à La Dernière Heure et à L'Avenir, avoir manqué de temps dans la négociation. "Quelques semaines peut-être. Ce n'est pas une question de mois en tout cas", assure-t-il.

"Entre Européens, les discussions ont été très difficiles. C'est peut-être le paradoxe un peu malheureux de toute cette histoire: avec le Canada, les choses sont plus simples. Nous sommes vraiment très proches des Canadiens. C'est exact: j'ai eu l'impression que nous progressions bien, qu'avec un peu de temps...", regrette le ministre-président.

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