Bart De Wever remet en doute la sortie du nucléaire en 2025

Un mois et demi après l’accord du gouvernement fédéral longtemps attendu sur le Pacte énergétique, le président de la N-VA (photo) a une nouvelle fois remis en doute la sortie du nucléaire en 2025. "Ce n’est pas réaliste en termes d'approvisionnement et de prix", a indiqué Bart De Wever (photo) lors d'un débat politique entre présidents de partis initié par l'organisation des entreprises technologiques Agoria.

Fin mars dernier, un Pacte énergétique était finalement scellé au sein du gouvernement fédéral après des mois d'atermoiements, confirmant la sortie du nucléaire en 2025 et la fermeture des centrales de Doel et Tihange. Opposée à la sortie, la N-VA avait fini par se rallier à l'idée d'un monitoring portant sur l'effectivité des alternatives.

Mais pour le président du parti nationaliste flamand Bart De Wever, la sortie du nucléaire n'est pas une évidence: le secteur pétrochimique dans le port d'Anvers notamment est particulièrement énergivore.

"Si l’on doit quitter l’énergie fossile - ce qui est nécessaire pour réaliser la réduction d’émission de CO2 - et quitter l’énergie nucléaire, et en même temps réaliser l’électrification du parc automobile et encourager l’industrie, tout cela pour 2030, cela me parait impossible. A moins de vouloir prendre un risque énorme en matière d’approvisionnement et de prix », déclarait De Wever lors du débat, mercredi soir.

Le bourgmestre d’Anvers estime que la Belgique ne peut encore se permettre de sortir du nucléaire en 2025, mais affirme être satisfait du Pacte énergétique, dont la liste de choses à faire ne sera pas terminée à temps, selon lui.

De Wever faisait également observer que la France, la Suède et la Suisse maintiennent leurs centrales nucléaires actives. "Malheureusement, il reviendra au prochain gouvernement de décider", concluait Bart De Wever.

La présidente des écologistes flamands, Meyrem Almaci (photo en bout de texte), réagissait : "Il y a un plan. La question est de savoir si on veut l’appliquer. En créant sans cesse l’incertitude, on n’y parviendra jamais". Elle soulignait que des études du secteur de l’énergie indiquent juste le contraire de ce que prétend Bart De Wever.

"Le point de vue de Monsieur De Wever est un vrai problème", estimait pour sa part le président du SP.A, John Crombez. "Cela nous jette à nouveau dans une longue période d’incertitude".

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